Poppers : une euphorie qui peut se révéler nocive

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Fabienne Cosnay avec AFP , modifié à
EFFETS SECONDAIRES - Ces substances inhalées pour leur effet récréatif peuvent provoquer des troubles cardiovasculaires. 

L'INFO. L'agence du médicament ANSM a lancé mercredi une mise en garde contre les risques liés à l'utilisation de ces substances légales, inhalées pour leur effet euphorisant. D'abord limité au milieu homosexuel, l'usage de ce produit récréatif s'est étendu à une population plus jeune, qui l'utilise pour ses effets psychoactifs mais aussi pour améliorer les performances sexuelles.

Quels risques ? Dans sa mise en garde, l'ANSM relève que 146 intoxications graves ont été observées entre 1999 et 2011, dont six ont abouti à des décès. L'agence mentionne également 34 cas d'atteinte oculaire. Parmi les risques liés à la consommation de poppers, l'agence cite, outre la dépendance, des troubles cardiovasculaires (comme la tachycardie ou l'hypotension), des malaises, nausées, vomissements, des diminutions de l'acuité visuelle souvent passagères, ainsi que des troubles sanguins et psychiques.

Pour quels effets ? L'action des poppers, précise l'ANSM, est liée à la libération de monoxyde d'azote dans l'organisme entraînant une relaxation des muscles lisses, une vasodilatation importante mais aussi une euphorie d'apparition rapide (15 secondes) durant 5 à 10 minutes.

En vente libre depuis 2013. Les poppers avaient été interdits par le gouvernement en 2011 mais ils sont à nouveau en vente libre depuis 2013. Le Conseil d'Etat avait alors estimé qu'aucune étude scientifique n'avait permis d'établir que les produits contenant des nitrites d'alkyle (comme c'est le cas des poppers) présentaient "un risque de pharmacodépendance ou d'abus".