Médicaments : la confiance des Français a chuté

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Photo d'illustration. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
SANTÉ - Une étude montre que la confiance des Français dans le médicament a chuté cette année, même si elle reste élevée.

75% des Français ont confiance dans les médicaments. Si le chiffre est élevé, il est néanmoins en forte baisse par rapport à 2013, démontre une étude annuelle réalisée par Ipsos pour les Entreprises du médicament (Leem).

La défiance a doublé. Auparavant, ce taux de confiance était en progression, de 82% en 2011 à 84% en 2012 et 87% en 2013. Mais la défiance a doublé entre 2013 (13%) et cette année (25%). "C'est une alerte importante", a souligné devant la presse Brice Teinturier, directeur général délégué d'Ipsos. "Même dans un univers où il y a de l'efficacité qui renforce la légitimité du produit, il commence à y avoir un certain nombre de doutes", a-t-il observé.

Les effets secondaires inquiètent. Toutes les formes de médicaments connaissent une baisse de la confiance, notamment les médicaments remboursés (-8 pts à 86%), les vaccins (-6 points à 71%) et les médicaments sur ordonnance (-5 points à 88%). Il y a "des interrogations aujourd'hui plus fortes sur les questions de sécurité", a relevé Brice Teinturier. Ainsi, presque un Français sur cinq (23%) considère que la sécurité a plutôt baissé au cours des 5 dernières années dans le domaine des médicaments, selon le sondage. Ce qui les inquiète, ce sont d'abord les effets secondaires (71%), suivis par les contre-indications (58%).

Signal pris "très au sérieux". "Nous prenons très au sérieux le signal qu'envoie cet observatoire 2014" et "la montée d'une certaine défiance (...) est un message qui doit nous préoccuper", a affirmé Philippe Lamoureux, le directeur général du Leem. Même si la confiance "reste à un niveau particulièrement élevé", a-t-il ajouté, "il est important de ne pas laisser cette défiance s'installer". Le Leem table sur trois éléments clés pour rebâtir de la confiance: "la transparence, les comportements responsables, et la remise en avant de la notion de bénéfice pour le patient", a déclaré Philippe Lamoureux.