En plus de l'avenir, le bonheur appartient aussi aux lève-tôt. C'est en tout cas ce que suggère une étude de Renée Biss et Lynn Hasher, deux chercheuses de l'université de Toronto rapportée le 11 juin par Livescience.com. Selon elles, les personnes "du matin" seraient plus heureuses et satisfaites de leur vie que ceux pour qui l'aube représente un calvaire, avec le café pour seul compagnon.
Pour parvenir à cette conclusion, l'étude s'appuie sur les habitudes de sommeil de deux groupes de population : 435 jeunes adultes de 17 à 38 ans, et 297 individus plus âgés, de 59 à 79 ans. Chacun d'entre eux était soumis à des questionnaires sur leurs nuits, leur "état émotionnel", leur bien-être et leur moment préféré de la journée.
Passée la soixantaine, 93% ont perdu leur capacité à s'endormir tard et se réveillent donc plus naturellement tôt, contre 7% des jeunes adultes. L'étude associe ce facteur "du matin" au sentiment de bonheur et à la bonne santé (le système immunitaire serait plus performant) que disent ressentir ces derniers par rapport aux autres.
L'axe central de cet état de bien-être conclut que ces individus "ne souffrent pas du décalage horaire social". "La société est bien plus organisée autour de l'emploi du temps d'une personne du matin", expliquent les chercheuses, qui conseillent aux réfractaires du réveil de changer leur rythme de sommeil, se coucher plus tôt pour mieux se lever.