S'il manque des assesseurs, le code électoral prévoit la possibilité d'en désigner parmi les électeurs présents. 1:31
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Caroline Baudry, édité par Céline Brégand , modifié à
À la veille du second tour des municipales, les bureaux de vote peinent à trouver des volontaires pour tenir les rôles d'assesseurs et d'agents. À Grenoble, l'absence des retraités indisponibles à cause de la crise sanitaire se fait sentir. Et à Paris, la mairie a fait le choix de rémunérer ceux qui se dévouent.

J-1 avant le second tour des municipales. Pour réunir suffisamment de bras, assesseurs, et agents de bureaux de vote, c'est un parcours du combattant. Entre une date annoncée tardivement et le risque représenté par le Covid-19, les bénévoles ne se bousculent pas pour passer la journée dans un bureau de vote. 

Certains acceptent... contre rémunération

"J’admets que si ça n’avait pas été rémunéré, surtout dans ce contexte, je ne pense pas que je l’aurais fait", admet Sophie, étudiante en droit, qui sera dimanche agent dans un bureau de vote du 13ème arrondissement de Paris. Il y a une semaine, elle a accepté, comme d'autres étudiants, contre 230 euros.

"On s’est dit qu’on allait faire passer le mot. À partir du moment où on gagne quelque chose, quand on est étudiant, même si c’est pas grand chose, on y gagne entre guillemets". La rémunération, une solution choisie par la mairie de Paris pour palier la pénurie de volontaires.

À Grenoble, les retraités manquent à l'appel

Même casse-tête à Grenoble, où à la veille des élections, il manque quelques dizaines d'assesseurs pour assurer l’ouverture des bureaux de vote. En cause, l'absence des retraités. "Coup de malchance, c’est un peu le coeur de la mobilisation citoyenne dans les bureaux de vote qui est indisponible, à cause de la crise sanitaire", constate Laurence Comparat, adjointe au maire en charge de l’administration générale. 

"On essaye de frapper un petit peu à toutes les portes", explique-t-elle. Et Laurence Comparat tient à faire passer un message : "Que les gens ne s’interdisent pas de le faire parce qu’on est la veille du scrutin ! C’est encore tout à fait possible." Un appel au bénévolat, lancé aux Grenoblois. Et s'il manque quand même des assesseurs, le code électoral prévoit la possibilité d'en désigner parmi les électeurs présents.