Vote de confiance : droit dans ses bottes, François Bayrou renvoie les oppositions à leurs responsabilités
Deux jours après l'annonce de l'organisation d'un vote de confiance le 8 septembre prochain, François Bayrou était l'invité de TF1 ce mercredi soir. Devant des millions de téléspectateurs, il s'est alarmé de la situation fiancière de la France et appelle les oppositions à la responsabilité. Mais il assure pouvoir recevoir et discuter les oppositions qui le souhaitent dès lundi prochain.
François Bayrou ne lâche pas l’affaire. Le chef du gouvernement était ce mercredi soir au 20 heures de TF1. Deux jours après sa demande de solliciter un vote de confiance auprès des députés, le Premier ministre tente le tout pour le tout, appelant les oppositions à revenir sur leurs déclarations en insistant une fois de plus sur la gravité de la situation.
"La menace du surendettement mérite qu’on y réponde. C’est comme un bateau qui a une voie d’eau, et les gens répondent : 'T’en fais pas Simone, le bateau flotte encore'…On est irresponsables !", s'indigne-t-il.
Un chef de gouvernement prêt à discuter, pas à marchander
Durant l'interview, François Bayrou renvoie la balle aux différents partis, martèle qu’il leur a tendu la main et les accuse d’avoir gardé le silence ces dernières semaines. "Au mois d’août, ils étaient tous en vacances", regrette le chef du gouvernement.
"Si vraiment, cette question de discuter ensemble est ouverte, je les reçois à partir de lundi. Il reste 12 jours (avant le vote de confiance, ndlr). Et 12 jours, c’est très très long pour parler", assure le maire de Pau. En revanche, s'il se dit prêt à discuter et à négocier, il s'oppose à "marchander". Le chef du gouvernement refuse de revenir sur la nécessité de réaliser 43 milliards d’économie.
Un avenir déjà scellé
Avec cette prise de parole, François Bayrou souhaite incarner le lanceur d’alertes, loin des postures politiciennes, et renvoyer par ce biais les oppositions à leur responsabilité. Mais ces dernières ont malgré tout déjà acté qu'elles voteront contre la question posée le 8 septembre.
Un vote qui devrait donc entraîner la démission automatique du locataire de Matignon.