Violences du 1er-Mai à Paris : Raffarin dénonce "une organisation destinée à la guerre civile"

Jean-Pierre Raffarin 1280 Europe 1 2:20
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A.H. , modifié à
S'il dénonce la menace que représentent les "Black blocs", auteurs de violences lors du 1er-Mai à Paris, Jean-Pierre Raffarin se montre indulgent quant à la gestion de l'événement par le gouvernement.
INTERVIEW

Une fois n'est pas coutume, Jean-Pierre Raffarin marque sa différence profonde avec l'actuel leader de sa famille politique. Alors que Laurent Wauquiez a mis en cause le laxisme de l'Etat après les violences qui ont émaillé les défilés du 1er-Mai à Paris, l'ancien Premier ministre a voulu, comme à son habitude, jouer la carte de la nuance et du recul. 

"Responsabilité et sang-froid". Invité de la Matinale d'Europe 1 jeudi, il a estimé que la situation "n'a pas été si mal gérée que ça". "J'entends beaucoup de choses sur la gestion de cette affaire. Au fond, c'est une affaire qui a été gérée par la police de manière responsable et avec sang-froid. Ils ont fait en sorte qu'il n'y ait pas de morts, pas de blessés graves", a-t-il soutenu.

"Une organisation destinée à la guerre civile". Le 1er mai, Jean-Pierre Raffarin a pourtant twitté ces mots forts : "L'attitude de certains aujourd'hui dans nos rues n’est pas celle de manifestants ni de protestataires il s'agit d'actes de guerre, de guerre civile." Sur Europe 1, il persiste et signe. Évoquant sans les nommer les 1.200 "Black blocs", ce groupe de manifestants ultra-violents, cagoulés et vêtus de noir, qui ont pris de force la tête du cortège à Paris, Jean-Pierre Raffarin a dénoncé "une organisation destinée à la guerre civile". "Toute une mécanique est mise en place, de camouflage, de réseaux clandestins, puisqu'ils réussissent à se rassembler à plus de 1.000 sans être repérés par les services de renseignement. C'est une organisation très sophistiquée", s'est-il alarmé.

Pour "un dispositif judiciaire" contre les casseurs. Face à ce groupe, aux "intentions très ambitieuses en matière de violence et d'horreur", l'ancien Premier ministre appelle toutefois à une réaction forte de l'Etat. "Il faut détruire ce groupe, le dissoudre, faire en sorte qu'il ne soit plus une menace. Mais ce n'est pas dans la rue qu'il faut régler les problèmes, c'est avec la justice. (…) On n'avait pas affaire à des manifestants, mais à des casseurs. Il faut un dispositif judiciaire contre les casseurs", a-t-il conclu.

>> Retrouvez l'interview intégrale de Jean-Pierre Raffarin ci-dessous :