VIDÉOS - Commerces saccagés à Paris : "On a l’impression qu'il y a du laisser-faire de la part de nos gouvernants"

109 personnes sont en garde à vue après les violences du 1er mai à Paris.
109 personnes sont en garde à vue après les violences du 1er mai à Paris. © ALAIN JOCARD / AFP
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Martin Feneau, édité par D.G. , modifié à
"Quand vous avez 30 furieux avec des cagoules qui arrivent et qui veulent tout casser, ils cassent tout", dénonce Christian Noël, le patron de la concession Renault détruite mardi en marge du défilé du 1er-Mai.

Voitures incendiées, magasins saccagés... Après la manifestation du 1er-Mai, émaillée de dégradations causées par des militants "Black blocs", les commerçants font le bilan des dégâts. "Quand vous avez trente furieux avec des cagoules qui arrivent et qui veulent tout casser, ils cassent tout", explique au micro d'Europe 1 Christian Noël, le patron de la concession Renault à proximité de la gare d'Austerlitz qui a été saccagée. "Ils sont rentrés et ils ont tout démoli avec des barres de fer. Ils ont sorti les voitures à l’extérieur et ils ont mis le feu", poursuit-il, dépité. 

"Laisser-faire de la part des gouvernants". Même son du cloche pour Alexandrine, qui tient un café à quelques mètres de la concession Renault. "J’entends les gens dire que ce n’est que du matériel, mais pour moi c’est mon outil de travail. Il y a dix vitres cassées et ça me fait mal", déclare-t-elle.

La préfecture de Paris avait demandé de manière préventive aux commerçants de fermer leurs boutiques à cause de la manifestation, mais cela n'a pas suffi. "Il y a eu beaucoup de manifestations ici mais c’est la première fois qu’on en arrive à un truc pareil", explique Antoine, un restaurateur. "On a l’impression qu'il y a du laisser-faire de la part de nos gouvernants. Quand vous avez de nombreux cars de policiers qui ne bougent pas, on peut se poser ces questions", explique-t-il.