Violences contre les élus : Ferrand appelle à "un ressaisissement collectif"

Cet appel intervient après les dégradations de permanences de députés et les violences à l'encontre d'élus municipaux survenues ces dernières semaines.
Cet appel intervient après les dégradations de permanences de députés et les violences à l'encontre d'élus municipaux survenues ces dernières semaines. © DOMINIQUE FAGET / AFP
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avec l'AFP , modifié à
Alors que les violences et les dégradations de permanences d’élus se multiplient, Ruchard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale, appelle à "un ressaisissement collectif".

Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, appelle à "un ressaisissement collectif" face à la multiplication des violences et des intimidations à l'encontre de maires et de députés. "Ces brutales manœuvres d'intimidation, à l'encontre d'élus qui portent leurs convictions, ne peuvent être tolérées", affirme-t-il dans une tribune parue dans Le Parisien Dimanche.

"Nous ne pouvons laisser la France s'habituer à la violence presque considérée comme un mode d'expression", écrit le président LREM de l'Assemblée, après notamment les dégradations de permanences de députés et les violences à l'encontre d'élus municipaux survenues ces dernières semaines.

Une agression au couteau

M. Ferrand évoque notamment l'agression au couteau du maire de Saint-Myon (Puy-de-Dôme), Jean-Pierre Muselier, le 9 août, par le fils de l'une de ses administrées. Tout en soulignant que ces violences restent le fait d'"une infime minorité", il "appelle à un ressaisissement collectif partout dans notre territoire".

"Des mois d'agitation, depuis le saccage de l'Arc de Triomphe en décembre dernier", lors de la crise des "gilets jaunes", "ont fait entrer notre pays dans un cycle nocif, néfaste pour tous", estime M. Ferrand, qui rappelle la mort du maire de Signes (Var), Jean-Mathieu Michel, tué le 5 août dans l'exercice de ses fonctions.

"C'est par le débat parlementaire et par la loi que progressa notre société", note-t-il, et "la banalisation de la violence signerait, au contraire, la mort de notre vie démocratique et découragerait l'engagement au service du bien public".