Vingt milliards de plus pour soutenir l'économie pendant le confinement, annonce Castex

Jean Castex Coronavirus Covid
Jean Castex a annoncé jeudi matin une extension des mesures d'aide aux entreprises touchées par la crise du coronavirus. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP
Au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron sur le reconfinement, Jean Castex a indiqué que "le conseil des ministres adoptera un nouveau projet de loi de finances rectificative" pour financer l'extension du chômage partiel et le fonds de solidarité. Les prêts garantis par l'État seront aussi prolongés. 

Le chômage partiel et le fonds de solidarité seront étendus pour soutenir les entreprises pendant le nouveau confinement, financés par un budget rectificatif que le gouvernement présentera la semaine prochaine. C'est ce qu'a annoncé jeudi Jean Castex à l'Assemblée nationale, au lendemain des annonces d'Emmanuel Macron sur le reconfinement.

Renforcement des exonérations de charges

"Mercredi, le conseil des ministres adoptera un nouveau projet de loi de finances rectificative prévoyant une enveloppe de 20 milliards d'euros supplémentaires pour financer ces mesures de soutien et d'accompagnement", a expliqué le Premier ministre à l'occasion d'un débat sur les nouvelles restrictions annoncées par Emmanuel Macron. "Les PME qui connaissent des difficultés pourront bénéficier d'un renforcement des exonérations de charges et nous prolongerons de six mois les prêts garantis par l'Etat", a également annoncé le Jean Castex.

 

Dans le détail, "tous les secteurs faisant l'objet d'une fermeture administrative bénéficieront d'aides pouvant aller jusqu'à 10.000 euros par mois via le fonds de solidarité" et, pour ces mêmes secteurs, "nous mettons en place l'activité partielle avec zéro à charge pour l'employeur".

10 milliards par mois de confinement

"Pour les autres secteurs, le dispositif d'activité partielle en vigueur, qui devait se réduire au 1er novembre sera maintenu et prolongé pour les salariés, aux conditions actuelles", a également précisé le chef du gouvernement. "Nous devons collectivement assumer ces dépenses", a-t-il lancé devant les députés, en faisant valoir "ne rien faire aurait un coût économique, financier et surtout humain encore plus considérable".

 

 

Selon le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt, un mois de confinement représente "10 milliards d'euros de dépenses d'intervention". "Lorsque l'activité s'arrête pendant un mois entier, c'est entre 2 et 2,5 points de PIB que nous perdons. C'est plus de 10 milliards d'euros de dépenses d'intervention et c'est au moins 10 milliards d'euros de perte de recettes fiscales", avait-il expliqué mercredi, en rappelant que depuis le début de la crise, l'Etat avait vu ses recettes baisser de 70 milliards d'euros de recettes fiscales.