Valls exclut de changer les conditions de détention d'Abdeslam

Salah Abdeslam
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avec AFP , modifié à
Manuel Valls a exclu de modifier les conditions de détention de Salah Abdeslam, suspect-clef des attentat de Paris, emprisonné à Fleury-Mérogis 

Son silence n'y changera rien. Manuel Valls a exclu dans une interview diffusée dimanche sur Radio J toute modification des conditions de détention de Salah Abdeslam, suspect-clef des attentats du 13 novembre 2015, qui a refusé cette semaine de s'exprimer devant la justice.

"Un chantage".  Depuis son transfert en France, le 27 avril, le principal suspect encore en vie des attaques de Paris et Saint-Denis est placé à l'isolement sous vidéosurveillance dans la prison de Fleury-Mérogis.
"Il ne peut pas y avoir la moindre modification sur la base d'un chantage. Cet individu est particulièrement dangereux", a déclaré le Premier ministre lors d'un entretien à Radio J.

"Ses conditions de détention le gêne". Vendredi, le premier interrogatoire en France de Salah Abdeslam a tourné court. Son avocat français, Me Frank Berton, a expliqué en sortant que son client ne "comprenait" pas être "épié 24 heures sur 24", "en dehors de tout cadre légal". "Ça le gêne et ça ne le conduit pas à collaborer à l'instruction judiciaire", a-t-il alors déclaré à la presse.

"Des demandes choquantes". "Je comprends que ces demandes choquent non seulement tous nos compatriotes mais qu'elles choquent d'abord les familles des victimes des attentats du Bataclan. Il ne peut y avoir aucun chantage", a insisté Manuel Valls. 

"Des conditions de transfert musclé". Lors de son premier passage devant les magistrats français, qui s'est soldé le 27 avril par sa mise en examen, Salah Abdeslam avait déjà refusé de s'exprimer, invoquant les conditions "musclées" de son transfert depuis la Belgique. Mais il avait promis de s'expliquer ultérieurement, et son avocat en avait fait une condition sine qua non pour accepter de le défendre.