Vaccin : "toutes les précautions sont prises, dans la plus grande transparence", assure Castex

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Mathilde Durand , modifié à
La vaccination contre le Covid-19 pourrait commencer dès le début 2021 en France. Sur Europe 1, le Premier ministre Jean Castex se veut rassurant sur la logistique, mais également sur la sécurité des injections. 
INTERVIEW

Un espoir contre le virus... qui suscite pourtant l'inquiétude. Alors que la campagne de vaccination contre le Covid-19 a commencé aux Etats-Unis, avec le vaccin Pfizer-BioNtech, l'Europe pourrait prochainement suivre. L'Agence européenne du médicament devrait rendre un avis d'ici la fin décembre. En France, qui a déjà précommandé 90 millions de doses, les premières injections pourraient avoir lieu début 2021. Une étape à ne pas rater pour sortir de l'épidémie, mais le gouvernement devra faire face à la réticence des Français. 

"Nous devons veiller à faire comprendre que toutes les précautions sont prises, dans la plus grande transparence, pour que les Français puissent se faire vacciner en toute sécurité", rassure le Premier ministre, Jean Castex, sur Europe 1. Un enjeu de confiance important car, selon un sondage Ifop pour Le Journal du dimanche, publié le 29 novembre dernier, 59% des Français n'ont pas l'intention de se faire vacciner. 

La France est-elle prête ? 

"Nous nous préparons, nous avons une stratégie. Ces vaccins ont été achetés à l'initiative de la France au niveau européen pour faire diminuer les prix, pour augmenter nos chances d'obtenir les doses nécessaires. Nous allons débuter dès que les autorités sanitaires se seront prononcées pour diffuser au début de l'année 2021", explique Jean Castex, qui garantit que la France sera prête.

"Je peux le dire à votre micro : nous dépendons des approvisionnements en vaccin achetés par l'Europe, mais si tout se déroule comme ce que nous avons contractuellement prévu, nous nous mettons en état de ne manquer ni de doses vaccinales, ni de logistique pour assurer leurs diffusions, selon les priorités fixées par la Haute autorité de Santé", assure-t-il. 

Si plusieurs vaccins de laboratoires étrangers sont déjà en lice pour obtenir une autorisation de mise sur le marché, le laboratoire français Sanofi figure parmi les retardataires. Pour le Premier ministre, ce décalage ne remet pas en question la stratégie vaccinale du pays. "Nous avons, au niveau européen, passé des commandes avec d'autres laboratoires qui nous permettent de vacciner largement", souligne-t-il.