Université Lyon 2 : «Nous avons décidé de supprimer toutes les aides de la région» à l'établissement, annonce Laurent Wauquiez
Invité de La Grande Interview Europe 1-CNews ce mercredi, le candidat à la présidence des Républicains, Laurent Wauquiez, est revenu sur les incidents qui entourent l'Université Lyon 2 depuis plusieurs semaines. Le député LR a annoncé avoir "décidé de supprimer toutes les aides de la région tant que la lumière ne sera pas faite sur les dérives" de l'établissement.
Des cours interrompus par des militants d'extrême gauche, un professeur pris à partie et la présidente menacée de mort, des propos "très graves" d'un vice-président de l'établissement... Depuis plusieurs semaines, l'Université Lyon 2 est dans la tourmente.
Invité de la Grande interview Europe 1 - CNews, Laurent Wauquiez, chef de file des députés LR à l'Assemblée nationale et candidat à la présidence de son parti, est revenu sur les polémiques qui entourent l'établissement. Assurant ne vouloir faire "aucun compromis avec l'islamisme", il annonce avoir "décidé, avec le président de la région (Auvergne-Rhône-Alpes, Fabrice Pannekoucke, ndlr), de supprimer toutes les aides de la région à cette université tant que la lumière ne sera pas faite sur leurs dérives."
"Nous devons soutenir" le professeur Fabrice Balanche
Cela concerne "toutes les aides de la région de coopération avec cette université qui s'est livrée à des iftars, dans laquelle on a des prières dans ce cadre, dont on a réussi à obtenir la démission du vice-président qui a été compromis". Ce lundi, Willy Beauvallet-Haddad, l'un des vice-présidents de l'Université Lyon 2, a annoncé démissionner de son poste pour "faire baisser la pression très forte" qui pèse sur l'établissement. L'homme avait "fait un hommage à (Hassan) Nasrallah donc chef du Hezbollah", a expliqué le ministre de l'Enseignement supérieur mardi, ajoutant qu'"un signalement a été fait" auprès de la justice pour "ces faits qui peuvent relever de l'apologie du terrorisme".
Laurent Wauquiez a également réitéré son soutien au professeur Fabrice Balanche "qui mène ce combat et que nous devons soutenir". Le 1er avril dernier, un groupe de militants d'extrême-gauche encagoulés avaient fait irruption pendant le cours de ce maître de conférences spécialiste de l'Irak et de la Syrie. Ils l'avaient pris à partie, le taxant de "raciste" et "sioniste", avant de le pousser à quitter son propre cours. Une enquête avait été ouverte pour "entrave à l'exercice de la fonction d'enseignant".