Une élue PS condamnée pour ses achats de vêtements avec de l'argent public

IMAGE D'ILLUSTRATION - L'élue avait dépensé 13.000 euros d'argent public, notamment en faisant du shopping.
IMAGE D'ILLUSTRATION - L'élue avait dépensé 13.000 euros d'argent public, notamment en faisant du shopping. © DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP
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avec AFP , modifié à
Une assistante parlementaire d'un député de Mayotte a été condamnée fin février pour avoir dépensé 13.000 euros d'argent public, notamment pour s'acheter des vêtements.

Une conseillère départementale socialiste de l'Essonne, Fatoumata Koïta, a été condamnée fin février à deux mois de prison avec sursis pour avoir réalisé 13.000 euros d'achats frauduleux, essentiellement des vêtements, avec de l'argent public, a annoncé jeudi le parquet d'Evry. Une enquête avait été ouverte en mars 2016 contre cette élue de 33 ans, également assistante parlementaire du député de Mayotte Saïd Boinali. La jeune femme avait utilisé frauduleusement des formules de chèques et la carte bancaire mises à sa disposition par le député, notamment pour s'acheter des vêtements.

Rembourser le parlementaire. Ces dépenses avaient donc été financées par le compte sur lequel le député perçoit son indemnité parlementaire. C'est le parquet qui a fixé la peine de Fatoumata Koïta, jugée dans le cadre d'une procédure de "plaider coupable" (CRPC). "Elle a été condamnée à deux mois de prison avec sursis, dans la mesure où elle s'est mise très rapidement d'accord avec Saïd Boinali pour le rembourser", a expliqué le procureur adjoint qui a tenu l'audience, confirmant une information du journal Le Parisien.

Elle peut garder un travail. "C'est une peine symbolique, d'autant qu'elle ne sera pas inscrite au casier judiciaire numéro deux, de manière à ce que cela ne lui porte pas préjudice", a-t-il ajouté. La non-inscription au bulletin numéro deux du casier judiciaire est une mesure prononcée par le juge lorsqu'il souhaite permettre au condamné de retrouver ou de conserver un travail. Quand l'affaire avait éclaté début 2016, Saïd Boinali avait expliqué que son assistante avait reconnu les faits dès le printemps 2015 et qu'elle s'était déjà engagée à le rembourser. La mairie d'Evry, où Fatoumata Koïta exerçait un mandat d'adjointe, l'avait démise de ses fonctions dans la foulée de cette affaire.