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«Un vide juridique» : pourquoi Charles Rodwell, qui appelle à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968, n’a pas voté pour le texte du RN ?

Ugo Pascolo . 1 min

Invité d'Europe 1 Matin Week-end, le député EPR Charles Rodwell, explique pourquoi il n'a pas voté le texte du RN qui dénonce l'accord franco-algérien de 1968, alors qu'il a écrit un rapport qui va dans ce sens. Pour lui, le texte prôné par le parti à la flamme laisse un "vide juridique" qui pourrait être instrumentalisé par Alger.

Il est l'auteur d'un rapport pour dénoncer l'accord franco-algérien de 1968, et pourtant, il n'a pas voté la résolution du RN (adoptée à une voix près) qui allait dans ce sens, jeudi dernier. "Évidemment, je n'ai pas voté contre, mais [...] je n'ai certainement pas voté pour, parce que le texte du RN est incomplète et donc dangereuse", affirme dans Europe 1 Matin Week-end le député EPR Charles Rodwell.

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Dénoncer les accords...

"Il faut dénoncer les accords de 1968 mais il faut absolument, et c'est ce que je dis dans le rapport que j'ai remis, prévoir un cadre juridique alternatif, notamment pour les ressortissants algériens en France. Et le RN ne prévoit absolument pas ça. Donc le vide juridique qui est créé pourrait être largement instrumentalisé par l'Algérie. Et je ne pouvais pas voter pour, pour cette raison-là", explique l'élu des Yvelines. 

"Il faut absolument que nous changions nos lois au même moment [que la dénonciation], pour pouvoir faire rentrer l'ensemble des ressortissants algériens dans le droit commun, afin d'éviter que cette situation soit instrumentalisée, notamment par le pouvoir algérien. C'est l'objet des propositions législatives que je remettrai dès la semaine prochaine", insiste Charles Rodwell.

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... mais instaurer un cadre législatif

Concrètement, Charles Rodwell va proposer deux principes à graver dans le marbre. "Un citoyen algérien doit être considéré, comme tout citoyen à l'étranger, extra-européen sur le territoire français. Et Il faut qu'un citoyen binational, franco-algérien, soit enfin considéré comme un Français comme un autre dans notre droit."