Un maire menacé de mort parce qu’il accueille…22 migrants

La commune de Poiseux accueille 22 migrants, principalement des Erythréens venant de Calais.
La commune de Poiseux accueille 22 migrants, principalement des Erythréens venant de Calais. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec Ariane Lavrilleux , modifié à
Jean-Louis Fity, maire d’une petite commune dans la Nièvre reçoit des lettres de menaces de mort et sa maison est régulièrement taguée.

Le maire d'un petit village de la Nièvre se retrouve menacé de mort parce sa commune accueille 22 migrants, principalement des Erythréens venant de Calais et à qui la préfecture a proposé de s'installer quelques mois dans des locaux de la RATP. Ils sont arrivés en novembre dans ces bâtiments qui servent aux colonies de vacances des enfants de la RATP. Depuis Jean-Louis Fity, maire de Poiseux dans la Nièvre (Bourgogne), reçoit des lettres de menaces de mort et sa maison est régulièrement taguée.

"On me dit que je vais être éliminé avec mes parasites". "Les menaces ont commencé un petit peu avant que les migrants arrivent, et depuis ce temps et bien c'est régulier", raconte Jean-Louis Fity, joint par Europe 1."C'est des croix sur mes volets, on me dit que je suis un collabo, que je vais être éliminé avec mes parasites". Une réaction que le maire ne comprend pas : "Pourquoi une réaction comme ça ? C'est temporaire de toute façon, normalement ils s'en vont au 31 mars, ils ont une convention avec la préfecture. Chez nous, depuis de longue date, on a eu des espagnols, des italiens et même un allemand qui sont venus travailler et qui se sont installés sur la commune, on est pas plus raciste qu'ailleurs, on ne fait pas de différence", explique Jean-Louis Fity.