L'enquête policière pour arrêter Jean Cabannes a duré près de deux ans. 1:20
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Gwladys Laffitte , modifié à
De 2018 jusqu'au mois de février dernier, quatre femmes ont porté plainte après avoir été agressées à intervalles différents sur une même ligne de métro à Paris. Une longue enquête policière a débouché sur l'arrestation et la mise en examen au mois de juin dernier de Jean Cabannes, membre du Conseil supérieur de la magistrature. 

L'ancien membre du Conseil supérieur de la magistrature, Jean Cabannes, a été mis en examen pour agressions sexuelles à l'issue d'une grande enquête policière, comme l'a révélé Le Parisien. À l'époque des faits, entre 2018 et février 2020, il travaillait toujours en tant que haut fonctionnaire. 

Tout commence en 2018. À ce moment-là, un homme, totalement anonyme, aborde des jeunes femmes dans la ligne 7 du métro parisien. C'est toujours le même mode opératoire et dans le même secteur sur cette même ligne. Quatre victimes déposent ainsi plainte entre 2018 et février 2020. Certaines femmes racontent qu'il les a embrassées de force ou encore qu'il leur a touché les parties intimes. 

Confondu par son téléphone

Pour les enquêteurs, cela ne fait aucun doute : c'est le même agresseur. Vêtu d'une écharpe bleue, il change de rame à chaque station sur les caméras de vidéo-surveillance. Ils finissent alors par découvrir, avec l'aide de commerçants, qu'il s'agit de Jean Cabannes. Ce haut fonctionnaire de 65 ans travaille au moment des faits comme membre du Conseil supérieur de la magistrature. Il est aussi officier de l'Ordre nationale de la légion d'honneur. 

Jean Cabannes est finalement confondu par son téléphone qui bornait sur les lieux des agressions au moment où elles ont eu lieu. Les enquêteurs ont également retrouvé des images et des recherches Internet comme "exib train" ou "peloter" sur son ordinateur. En mai 2020, Jean Cabannes est alors placé en garde à vue mais il nie tout en bloc. Cela n'empêchera pas sa mise en examen pour agression sexuelle et, dans la foulée, au mois de juin, il est contraint de démissionner du Conseil supérieur de la magistrature.