Trafic de drogue, homicides... Bruno Retailleau annonce un plan ambitieux pour les Antilles françaises
Durant sa visite en Guadeloupe et en Martinique, le ministre de l'Intérieur a annoncé des moyens supplémentaires pour faire face à l'afflux massif de cocaïne qui se déverse sur les îles. Bruno Retailleau a ordonné le déploiement d'un arsenal sécuritaire pour contrer ce "tsunami blanc", avec des renforts techniques et humains.
Pour lutter, il faut les moyens. Et c'est précisément ce que le ministre de l'Intérieur souhaite donner aux enquêteurs des Antilles françaises. En déplacement sur les îles de Guadeloupe et de Martinique, Bruno Retailleau a annoncé le déploiement d'un véritable arsenal sécuritaire, avec plus de personnel, d'infrastructures et d'outils.
Le premier laboratoire d'analyses balistiques en Guadeloupe
En premier lieu, la filière investigation va être musclée. Ce sont 13 enquêteurs supplémentaires qui doivent venir dans les prochains mois pour renforcer l'antenne de l'Office anti-stupéfiants (Ofast), qui est chargée de démanteler les trafics de stupéfiants de haut niveau.
De même, un laboratoire d'analyses balistiques va être créé en Guadeloupe. Jusqu'à présent, les ogives étaient envoyées pour analyse à Écully, en région lyonnaise. Un gain de temps de 8 à 10 mois est attendu dans les affaires de règlements de compte.
Du côté des moyens techniques, deux nouveaux radars côtiers sont déjà opérationnels. Un drone longue portée va également surveiller dès le mois prochain les arrivées en provenance des îles de la Dominique et des Saintes, des zones de rebond pour la cocaïne. Par ailleurs, deux scanners corporels seront installés à l'aéroport du Lamentin, en Martinique.
Des unités de gendarmerie supplémentaires
Enfin, pour faire face à la vague d'homicides, deux nouveaux escadrons de gendarmerie mobile et deux brigades nautiques, dont une dotée d'une cellule judiciaire, s'installeront de façon pérenne dans les prochains mois.
L'année dernière, 33 meurtres avaient été recensés en Guadeloupe et 29 en Martinique, plaçant ces territoires aux 2e et 3e rangs des départements les plus touchés, juste derrière la Guyane.
