Le sujet de l'immigration devrait animer les débats à l'Assemblée à partir de ce mardi. 1:26
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Alexandre Chauveau, édité par Romain Rouillard , modifié à
Le débat sur l'immigration voulu par l'exécutif débute ce mardi à l'Assemblée nationale. Une vaste discussion préalable à la présentation d'un projet de loi en début d'année prochaine. Celui-ci prévoit notamment d'accélérer les procédures d'expulsion et la création d'un titre de séjour pour les métiers en tension.

Le sujet hautement inflammable de l'immigration débarque sur les bancs de l'Assemblée. La Première ministre, Elisabeth Borne, sera présente ce mardi dans l'hémicycle pour ouvrir le débat sur le sujet alors qu'un projet de loi doit être présenté en début d'année prochaine. L'accélération des procédures d'expulsion et la création d'un titre de séjour pour les métiers en tension feront partie des dispositions soumises aux parlementaires. 

Le gouvernement considère en tout cas que le sujet mérite un tel débat. Il souhaite officiellement donner la parole à l'Assemblée pour faire évoluer le projet de loi alors que le texte était déjà quasiment ficelé à la fin de l'été. Néanmoins, l'annonce récente de la création de ce fameux titre de séjour pour les métiers en tension a provoqué la colère des Républicains et du FN. Lesquels dénoncent un plan massif de régularisation qui concernerait, selon l'exécutif, quelques dizaines de milliers de travailleurs clandestins.

Une meilleure exécution des OQTF

Pour l'instant, les propositions du gouvernement visent à "mieux accueillir les immigrés qui ont vocation à rester grâce au travail et à la maîtrise du français et à mieux expulser ceux qui doivent l'être en concentrant les efforts sur les étrangers à l'origine de troubles à l'ordre public".

L'exécutif cherche ainsi à enrayer la surreprésentation des étrangers dans les actes de délinquance, notamment dans les grandes villes. Il entend également augmenter le taux d'exécution des obligations de quitter le territoire, qui s'établit entre 5 et 15% depuis 2017. Un taux jugé trop faible par les oppositions de droite et bien trop loin de l'objectif de 100% d'exécution de ces OQTF annoncé par Emmanuel Macron en 2019.