Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin était l'invité du Grand rendez-vous sur Europe 1. 3:50
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Séverine Mermilliod , modifié à
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a déclaré dans "le Grand Rendez-Vous" sur Europe 1 que le "risque d'attentat en France était très important", mentionnant que 8.500 personnes étaient suivies tous les jours par l'administration.
INTERVIEW

"Le risque d’attentat en France est très important", a affirmé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, invité du Grand Rendez-Vous sur Europe 1 dimanche, à propos de la menace terroriste en France. "Il y a 8.500 personnes que nous suivons administrativement tous les jours", a-t-il rappelé, soulignant que "c'est un travail considérable" et que "la menace terroriste est très importante." 1000 postes de plus ont selon lui été créés depuis 2017 dans les services qui suivent ces personnes : la DGSI et les renseignements territoriaux.

L'autoradicalisation, phénomène "très inquiétant"

"Indépendamment de ces personnes que l'on suit, il y a une autoradicalisation de personnes qu’on ne connaît pas : c’est très inquiétant", a-t-il alerté, prenant pour exemple l'attaque au couteau de vendredi 25 septembre, "une personne que nous ne connaissions pas, qui achète des couteaux, et qui va attaquer ce qu'il pense être Charlie Hebdo". "La possibilité de prévenir un attentat comme celui de vendredi de la semaine dernière est quasi nulle", a estimé Gérald Darmanin, pour qui notre société doit donc être celle de la "vigilance".

Un attentat déjoué par mois depuis 2017

Le ministre de l'Intérieur a également souligné le fait que ces menaces d'attentat ne sont pas uniquement islamistes : "Depuis 2017, on compte en moyenne un attentat déjoué par mois. 32 attentats déjoués. Ce ne sont pas que des islamistes radicaux, même si ce sont l’essentiel. Dans les semaines qui ont succédé notre arrivée au ministère de l'Intérieur, la DGSI est intervenue pour empêcher un attentat d’un suprémaciste blanc ", qui "projetait des attentats contre des mosquées" et est aujourd'hui en prison.

Il a également mentionné les sorties de prison "qui peuvent inquiéter les citoyens et qui inquiètent les services de renseignement". "Ils ont terminé leur peine, il ne m'appartient pas de juger ce qu'a décidé la justice. En tout cas nous pouvons continuer à suivre des individus jugés dangereux. D'ailleurs il y a des individus qui ne sont jamais allés en prison et qui sont dangereux."