Terrorisme à la voiture-bélier : "Le risque zéro n'existe pas", selon Estrosi

Les Ramblas, à Barcelone, ont été frappées jeudi soir.
Les Ramblas, à Barcelone, ont été frappées jeudi soir. © GABRIEL BOUYS / AFP
  • Copié
, modifié à
Maire de la ville de Nice, endeuillée par une attaque terroriste perpétrée à l'aide d'un camion en 2016, Christian Estrosi appelle à une meilleure coopération entre les grandes villes et l'Union européenne.
INTERVIEW

Nice en juillet 2016, Berlin en décembre dernier, Londres en mars… Les attaques de Barcelone et Cambrils sont les dernières d'une longues série d'actes de terrorisme perpétrés à l'aide d'un véhicule, en fonçant sur la foule. Pour le maire de la ville azuréenne, Christian Estrosi, "le risque zéro n'existe pas", comme il l'a rappelé sur Europe 1, lundi midi.

Trente millions d'euros investis à Nice. Mais l'édile veut réduire la menace d'un autre attentat meurtrier dans sa ville : "Nous avons été les premiers à subir une telle tragédie qui nous a amenés à faire des choix d'arbitrage très lourds. Près de 30 millions euros ont été investis en moins d'un an pour sécuriser la Promenade des Anglais. Il y a aujourd'hui un côté hermétique entre la circulation automobile et celle des cyclistes et des piétons."

Un nouveau mobilier urbain. Et le maire LR de Nice, pris dans une polémique à propos de la sécurisation de l'avenue lors du feu d'artifice du 14 juillet 2016, de détailler ce qui a changé sur les bords de la Méditerrannée, qu'il s'agisse de la "végétalisation" et ou de "près de trois kilomètres de linéaires, de câbles et de plots, à l'identique de ce qui sert de rails de sécurité sur les autoroutes australiennes et canadiennes. Ils ont une résistance de près de 40 tonnes. Les gens se réapproprient les espaces publics en se sentant beaucoup plus en sécurité." 

Conférence sur la sécurité des villes fin septembre. Christian Estrosi annonce également la tenue d'une conférence sur la sécurité qui rassemblera les 28 et 29 septembre les maires des grandes villes européennes et moyennes villes, "qui peuvent être des cibles potentielles qui accueillent des délégations étrangères, pour débattre de la manière dont nous pourrions obtenir de l'Union européenne d'être considérés par des partenaires." Avec pour ambition, poursuit-il, d'aboutir à un fonds européen et une meilleure collaboration en matière "d'aménagement de l'espace public, tout comme sur la mise en réseau, sur le développement des nouvelles technologies : la reconnaissance faciale, le numérique au service de la ville intelligente, ce qu'on appelle la safe city telle qu'on peut la trouver à Tel Aviv ou à Jérusalem."