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Benjamin Peter (à Tarbes), édité par Wassila Belhacine , modifié à
Coup de gueule du maire Les Républicains de Tarbes, Gérard Trémège. Pour le second tour, il lui manque toujours des dizaines d'assesseurs pour assurer le bon déroulement du scrutin. Il reproche à La République en marche et au Rassemblement national de ne pas fournir suffisamment de militants et de mépriser la démocratie.
REPORTAGE

"C'est un mépris de la démocratie !" Gérard Trémège, le maire les Républicains de Tarbes, ne décolère pas. À l'occasion du premier tour déjà, il a eu du mal à réunir les suffisamment d'assesseurs pour permettre au scrutin de se dérouler normalement. Il y a 29 bureaux à Tarbes et pour que le vote puisse se dérouler dans les meilleures conditions, il faudrait 170 à 180 personnes mobilisées les dimanches d'élections. "Nous avons fourni 90 personnes, des élus, des militants LR, des bénévoles, etc." pointe le maire. "La France Insoumise a fait un effort et a fourni 21 assesseurs. Le Parti communiste : cinq, Jadot, cinq, les militants de Zemmour : cinq, La République en marche, trois et Madame Le Pen et le Parti socialiste, aucun. C'est absolument scandaleux !"

"Quand il faut venir bosser pour tenir les bureaux de vote, il n'y a personne"

Et pour le second tour, la situation est encore plus problématique puisque les partis qui ne sont pas qualifiés ne se déplaceront pas. "A l'heure où je vous parle, pour les représentants de la République en marche, j'en ai dix, ceux de madame Le Pen j'en ai zéro. Les autres, ils s'en foutent, comme ils n'ont pas de candidat, ils ne présenteront personne", s'agace le maire de Tarbes. "LREM se prévaut ici de plus de 100 militants, et le Rassemblement national, ils sont encore plus nombreux, mais quand il faut venir bosser pour tenir les bureaux de vote, il n'y a personne", renchérit le maire au micro d'Europe 1.

Ce qu'il redoute, c'est que le dimanche matin, il n'y ait pas suffisamment d'assesseurs pour ouvrir et que le président du bureau soit contraint de demander aux premiers électeurs qui se présenteront de se porter volontaires. "Mais ils seront libres de refuser", précise Gérard Trémège. "On aimerait bien ne pas être seuls ! Il n'est pas normal que tous ces militants, le jour de l'élection, partent à la pêche, à la montagne ou à la mer et se foutent du déroulement de l'élection."

LREM prêt à fournir davantage de militants 

Du côté de la République en marche, la représentante de la section des Hautes-Pyrénées, Olivia Carrasco s'étonne de cette polémique. "Nous n'avons fait que fournir le nombre d'assesseurs que la mairie nous a demandé" indique-t-elle. "De nombreux militants m'ont contacté pour proposer leurs services, mais à la mairie, on nous a expliqué qu'ils avaient suffisamment de personnes". Ils se disent prêts à fournir plus de militants pour tenir les bureaux si nécessaires.

Du côté du Rassemblement national, le délégué départemental Olivier Monteil explique que sa formation déploie exclusivement des délégués chargés de vérifier que le vote et le dépouillement se déroulent dans de bonnes conditions. "Nous n'avons pas d'élus à la mairie", précise-t-il. "C'est de la responsabilité du maire de fournir des assesseurs, pas la nôtre".