Parti socialiste 1:49
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Alexandre Chauveau
Le scrutin pour l'élection du nouveau chef du Parti socialiste se tenait ce jeudi. Les votes comptabilisés, la direction du parti annonçait la victoire d'Olivier Faure. Le seul hic ? Son opposant, Nicolas Mayer-Rossignol, l'a également revendiquée. Un coup dur pour la crédibilité du parti face à ses partisans.

Discorde au sein du Parti socialiste. Olivier Faure a été réélu à la tête du parti avec 50,83% des voix du scrutin, annonce la direction jeudi soir. Une élection fastidieuse. En effet, son opposant a lui aussi revendiqué la victoire - les deux parties s'accusent mutuellement d'irrégularités dans les votes.

"Je vous remercie encore pour votre confiance et dès demain, nous allons travailler ensemble au rassemblement et au renouveau du Parti socialiste", a déclaré Nicolas Mayer-Rossignol dans la nuit. "Ils ont exprimé ce soir, par un vote clair, leur volonté de poursuivre le rassemblement de la gauche et des écologistes en me renouvelant, leur confiance", a salué dans un même temps Olivier Faure.

Nicolas Mayer-Rossignol saisit la commission de récolement

La direction du PS a beau proclamer ce matin la victoire d'Olivier Faure au poste de premier secrétaire du PS, son adversaire la conteste. Pourquoi un tel imbroglio ? Nicolas Mayer-Rossignol demande que la commission de récolement, chargée de vérifier notamment les listes d'émargement, soient réunies.

En cause : des accusations de triche, comme semble l'attester cette séquence tournée dans un bureau de vote à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis. "C'est scandaleux, je n'ai pas accès à l'urne", entend-on une femme déplorer. "L'urne a disparu de la salle. Elle est dans une pièce fermée à clé dans laquelle je ne peux pas entrer." Précisons que ces accusations sont réciproques. Le vainqueur Olivier Faure doit tout de même être officiellement intronisé lors d'un congrès dans une semaine à Marseille.