Gérald Darmanin se rend en Corse mercredi après les violences en marge des mobilisations de soutien à Yvan Colonna. 1:14
  • Copié
Louis de Raguenel, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin doit se rendre en Corse ce mercredi pour tenter de calmer la situation sur place. Des émeutiers s'en sont pris aux forces de l'ordre ces derniers jours, en marge d'une mobilisation pour soutenir Yvan Colonna. Le ministre devra faire passer un message ferme aux émeutiers.

"C'est très tendu, je pense qu'on joue gros politiquement sur ce coup", affirme un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur auprès d'Europe 1. Pour Gérald Darmanin, le déplacement ce mercredi en Corse est risqué, quelques jours après les nombreux incidents en marge des manifestations de soutien à Yvan Colonna. Héritant de la responsabilité du dossier corse, après le départ de Jacqueline Gourault au Conseil constitutionnel, le ministre de l'Intérieur a une difficulté : Emmanuel Macron ne voulait surtout pas que la crise corse ne s'invite dans la campagne présidentielle.

Envoyer un message clair aux émeutiers

Le gouvernement a d'ailleurs tout fait dans les premiers jours pour en parler le moins possible. Mais les faits sont là, et l'ultra violence contre les policiers et les gendarmes a atteint des sommets : plus de 80 d'entre eux ont été blessés en trois jours dans de gros affrontements. Il a notamment fallu réapprovisionner en urgence les stocks de munitions.

Gérald Darmanin se rend sur place pour tenter de faire baisser la tension, mais aussi montrer de la fermeté. Le message du ministre de l'Intérieur doit être clair : maintenant ça suffit, il faut que les violences s'arrêtent, avec une attention particulière pour la jeunesse. Un défi complexe, d'autant que le locataire de la place Beauvau le sait : contrairement à ce qui est annoncé, il ne pourra pas quitter l'île tant que les violences continuent. Un paramètre que les émeutiers ont bien compris.

Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs assuré que le gouvernement était prêt "à aller jusqu'à l'autonomie" de l'île, dans les colonnes de Corse-Matin. "Après, la question est de savoir ce qu'est cette autonomie. Il faut qu'on en discute", a-t-il précisé.