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Alexandre Chauveau / Crédit photo : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Afin d'éviter une grève massive lors des ponts du mois de mai, un accord a été signé entre la direction et les principaux syndicats de la SNCF pour aménager les fins de carrière des cheminots et des contrôleurs. De quoi susciter l'approbation du Rassemblement national mais la colère de Reconquête! et des Républicains.

La droite peine à accorder ses violons sur le sujet. Ce lundi, un accord a été signé avec les principaux syndicats de la SNCF pour aménager les fins de carrière des cheminots et des contrôleurs. La direction du groupe a donc cédé pour éviter une grève massive lors des ponts du mois de mai, mais a, par la même occasion, infligé un sérieux coup de canif sur la réforme des retraites, adoptée au forceps. Une décision accueillie de façon très différente chez Les Républicains et Reconquête! d'un côté et le Rassemblement national de l'autre. 

Côté RN, qui s'était fermement opposé à la réforme des retraites, Sébastien Chenu ne se dit pas choqué par cet accord et se range derrière l'argument de la SNCF selon lequel il s'agirait d'un investissement de la compagnie susceptible de limiter les arrêts maladie en fin de carrière.

"Capitulation", "passivité", "complicité" 

Chez LR et Reconquête!, en revanche, on dénonce un accord conclu au détriment du contribuable. Marion Maréchal rappelle notamment les 3,2 milliards d'euros de subventions déjà versées par l'État pour équilibrer la caisse de retraite des cheminots. Bruno Retailleau, patron des sénateurs LR, invité sur Europe 1 ce mercredi matin, a lui parlé d'une "capitulation" et met en cause "la passivité", voire "la complicité" du gouvernement.

À la sortie du Conseil des ministres, Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, n'a pas souhaité commenter cet accord, tandis que la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, affirme que celui-ci ne contrevient pas à la réforme des retraites votée par le gouvernement l'an dernier.