S'il est élu président, Bruno Le Maire ne négociera pas avec les syndicats

le maire bruno 1280
Bruno Le Maire visite un marche à Dinan en avril. Image d'illustration. © DAMIEN MEYER / AFP
  • Copié
avec AFP
Lundi, le candidat à la primaire de droite a critiqué le recours aux "grandes consultations sociales" qui, selon lui, font perdre du temps.

Bruno Le Maire, candidat Les Républicains à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017, a affirmé lundi que s'il était élu président, il "ne négocierai(t) pas avec les syndicats" et "passerai(t) par ordonnances dès l'été 2017" pour appliquer ses réformes.

Dialoguer, oui. Négocier, non. "Je ne négocierai pas avec les syndicats", a-t-il prévenu sur Radio Classique et Paris Première. "Parce que c'est ce qui a été fait depuis 30 ans. Au lieu de respecter la parole qui a été donnée aux Français au moment du vote, et d'appliquer son projet politique, sitôt qu'on est élu, qu'est-ce qu'on fait ? On ouvre de grandes consultations sociales, on confie la négociation aux syndicats, et puis six mois plus tard on s'aperçoit qu'il n'y a rien à négocier et on a perdu 6 mois". "Ma méthode est très différente, je passerai par ordonnances dès l'été 2017, et je préfère annoncer la couleur tout de suite. Je suis prêt à discuter, je suis prêt à dialoguer, je ne suis pas prêt à négocier", a-t-il poursuivi.

Réformer le secteur du travail... L'ancien ministre a précisé qu'il prévoyait "trois séries d'ordonnances". "Une première ordonnance sur le travail, pour simplifier le marché du travail, pour rendre les allocations chômage dégressives et garantir à chaque demandeur d'emploi un meilleur accompagnement".

... et aussi l'autorité de l'Etat. Une deuxième ordonnance porterait "sur le renforcement de l'autorité de l'Etat" et la troisième "sur la solidarité". "En France le social a tué la solidarité, le social c'est-à-dire la distribution tous azimuts d'allocations, d'aides sociales, de subventions. Moi je veux une vraie solidarité, c'est-à-dire qu'on évite les gabegies, qu'on évite les gaspillages et qu'on accompagne réellement ceux qui en ont besoin".