Aurélien Taché 4:14
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Laetitia Drevet , modifié à
Emmanuel Macron était mardi à Mulhouse, dans le cadre d'un déplacement consacré à la lutte contre la radicalisation et le "séparatisme islamiste", lors duquel il annoncé plusieurs nouvelles mesures. Des "réponses fortes", salue Aurélien Taché au miro d'Europe 1. 
INTERVIEW

Le chef de l'État était mardi à Bourtzwiller, banlieue sensible de Mulhouse pour y dévoiler son plan de lutte contre la radicalisation et "le séparatisme islamiste". Il a notamment annoncé que la France allait progressivement cesser d'accueillir des "imams détachés" envoyés par d'autres pays, comme la Turquie et l'Algérie, en augmentant parallèlement le nombre d'imams formés en France, et qu'il serait également mis fin à l'accueil des quelque 300 "psalmodieurs" reçus chaque année durant la période du ramadan.

Apprentissage de l'arabe à l'école

Invité mardi soir d'Europe 1, le député LREM du Val d'Oise Aurélien Taché a salué les "réponses fortes" du président, notamment en matière d'éducation. "Les projets séparatistes, notamment islamistes, ne sont plus les bienvenus sur notre territoire", a-t-il affirmé. Aurélien Taché s'est dit favorable à l'apprentissage de l'arabe dans les écoles primaires, comme le suggère par exemple l'ancien ministre de la Culture Jack Lang. "Les ELCO [Enseignements langues et cultures d'origines, nldr] n'ont pas vraiment de statut. Certaines écoles privées où l'on apprend l'arabe sont organisées par des fonctionnaires turcs, sur lesquels la France n'a aucun contrôle", a affirmé le député. 

Jusqu'ici "nous n'avons pas été assez offensifs", a regretté Aurélien Taché, précisant que les réponses du président concernaient l'ensemble des projets séparatistes, "islamistes comme extrémistes nationalistes". "Il faut refuser totalement que quelqu'un qui gère un restaurant n'y accepte pas les femmes. De même pour quelqu'un qui n'accepte pas les femmes voilées", souligne-t-il. 

A un mois des prochaines élections municipales, les annonces d'Emmanuel Macron visent-elles à attirer un électorat plus large ? "Il parle aujourd'hui car beaucoup de choses se jouent au niveau des communes", estime le député. "Il faut outiller les maires pour refuser tous ceux qui ont un projet de séparation sur le territoire."