Sarkozy, président de LR et candidat officieux ? Il fait "ce qu'il veut", démine Le Maire

Bruno Le Maire
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avec AFP
Bruno Le Maire a jugé dimanche que "Nicolas Sarkozy fait ce qu'il veut", en restant président du parti Les Républicains, là où d'autres candidats accusent l'ancien chef de l'état de se service des moyens du parti pour sa campagne.

Bruno Le Maire, nouveau maître zen ? Alors que la candidat poursuit sa campagne pour la primaire du parti Les Républicains, il est beaucoup plus serein que certains de ses concurrents face à la stratégie de Nicolas Sarkozy. 

"Je ne m'énerve pas facilement". Comme on lui demandait si cela l'énervait de voir Nicolas Sarkozy candidat sans l'être officiellement, le député de l'Eure a riposté sur France 3 : "Je suis pas d'un tempérament à m'énerver facilement, vous savez. Il y a un choix qui a été fait en 2014, les militants ont choisi Nicolas Sarkozy. Il avait dit qu'il serait à la fois président, qu'il n'excluait pas d'être candidat en même temps. Nicolas Sarkozy fait bien ce qu'il veut".

"Je suis sur MA campagne". Souhaite-t-il, comme d'autres candidats déclarés à la primaire tel Frédéric Lefebvre, la démission de Nicolas Sarkozy de la présidence du parti ? "Absolument pas", a répondu Bruno Le Maire. "Je suis sur ma campagne, j'écoute les Français, je vais les voir" et "ce qui compte pour moi, c'est de proposer des choses nouvelles aux Français", de "changer de politique", et que ce ne soit plus "les mêmes têtes", a martelé cet ancien ministre, reprenant son leitmotiv du renouvellement. Au-delà, "pour que la primaire se passe bien", a estimé l'élu LR, "il faut que le maximum de Français aillent voter les 20 et 27 novembre prochains" lors de ce scrutin.

Sarkozy devra démissionner au plus tard fin août. La Haute autorité pour la primaire, saisie du cas Nicolas Sarkozy par François Fillon et Hervé Mariton, a recommandé jeudi aux candidats à la candidature "de distinguer aussi clairement que possible" les activités au sein du parti et de candidat. La semaine dernière, Alain Juppé était aussi monté au créneau, jugeant qu'il s'agissait non d'un problème juridique mais "éthique et moral".  La règle officielle oblige Nicolas Sarkozy à démissionner de son poste de président au plus tard le 25 août prochain, une quinzaine de jours avant le dépôt des candidatures officielles.

Il y a pour l'instant 12 candidats à la candidature, mais, en septembre, seuls "cinq ou six" ayant le nombre de parrainages requis resteront en lice, a pronostiqué M. Le Maire dimanche.