Rugy reçoit le président du Parlement ukrainien, des Insoumis critiquent

François de Rugy et Jean-Luc Mélenchon s'opposent sur la réception du président du Parlement ukrainien.
François de Rugy et Jean-Luc Mélenchon s'opposent sur la réception du président du Parlement ukrainien. © Bertrand Guay / Jacques Demarthon / AFP
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avec AFP
Pour Jean-Luc Mélenchon, le président du Parlement ukrainien est un "néonazi antisémite" et sa réception au Palais Bourbon est le symbole d'un "atlantisme forcené".

Nouvelle passe d'armes entre François de Rugy et les députés La France insoumise. Le président de l'Assemblée nationale a reçu lundi le président du Parlement ukrainien, Andriï Paroubiï, que Jean-Luc Mélenchon a qualifié de "néonazi antisémite", a-t-on appris de source parlementaire.

"Violent xénophobe". "Voilà où mène l'atlantisme forcené", avait aussi tweeté dimanche Jean-Luc Mélenchon, tandis que sur le même réseau social le député LFI de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière demandait au titulaire du "perchoir" d'"annuler ce rendez-vous" car "la République française n'a pas à honorer ce violent xénophobe".

En conflit régulier avec ces députés d'extrême gauche, François de Rugy (LREM) a répondu sur Twitter qu'"il est normal qu'(il) reçoive un homologue, élu à l'issue d'élections libres". "La diplomatie parlementaire, c'est parler à tous les acteurs d'une crise  : je vais ainsi reprendre les contacts avec la Douma de Russie interrompus depuis plusieurs années", a ajouté le locataire de l'Hôtel de Lassay.

Également reçu par Larcher. En fin de journée, le président du Sénat Gérard Larcher (LR) doit également recevoir Andrii Paroubiï, qui a co-fondé le parti nationaliste ukrainien devenu Svoboda. Ce lundi aussi, les ministres des Affaires étrangères russe, allemand, français et ukrainien se retrouvent à Berlin pour tenter de relancer le processus de paix dans l'est de l'Ukraine. Kiev et l'Occident accusent la Russie d'y soutenir militairement les rebelles pro-russes, ce que Moscou dément farouchement. Le conflit a fait plus de 10.000 morts depuis son déclenchement en 2014.