Robert Ménard 1:25
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Manon Fossat , modifié à
Dans le Grand Rendez-Vous dimanche, le maire de Béziers Robert Ménard, soutien de Marine Le Pen à l'élection présidentielle, a affirmé que si la candidate RN fait "des concessions" à Eric Zemmour il ne la soutiendra pas. Il s'est également opposé à l'idée d'un meeting commun, qui constituerait pour lui "une rupture".

Invité dimanche du Grand Rendez-Vous, le maire de Béziers Robert Ménard était interrogé sur son soutien à Marine Le Pen pour l'élection présidentielle. Il a affirmé que si la candidate RN "fait des concessions à Eric Zemmour" il ne la soutiendra pas. Il s'est également opposé à un meeting commun, affirmant que ce serait "une rupture" pour lui.

"Ce que je ne supporte plus chez Eric Zemmour, c'est la dureté que porte son courant politique. J'ai listé tous mes désaccords avec lui et si demain Marine Le Pen faisait des concessions à Eric Zemmour sur ces désaccords là, je ne la soutiendrais pas, ce serait sans moi", a posé le maire de Béziers.

"Zemmour a violé des lignes rouges inacceptables à mes yeux"

Selon lui, le candidat de Reconquête a par ailleurs rendu plus audible le discours de Marine Le Pen. "Il a montré que l'on pouvait être encore plus dur et plus à droite qu'elle", a-t-il poursuivi. "Il aura aussi eu le mérite de casser le mépris de classe par rapport à Marine Le Pen."

Le maire de Béziers a également estimé qu'un meeting commun entre la candidate RN et le candidat de Reconquête constituerait "une rupture" pour lui. "Eric Zemmour a violé un certain nombre de lignes rouges qui sont à mes yeux inacceptables. Je ne suis pas de ce monde ni de cette dureté là", a lancé Robert Ménard.

Il a également reproché à Eric Zemmour de confondre "l'immigration et les immigrés" après que ce dernier a fustigé une photographie prise par Marine Le Pen avec une femme voilée. "Je ne suis pas pour le port du voile mais jamais je ne refuserais un selfie à une dame [...] Jai passé ma vie en Afrique pour Reporters sans frontières et vous croyez que si j'étais Burkinabé je ne rentrerais pas en France de façon illégale ? Je le ferais pour mes enfants sans hésiter", a-t-il enfin tranché.