L'idée d'une marche contre l'antisémitisme provoque la désunion des partis, bien loin de l'idée de départ 2:05
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Philippe Folgado // Crédit photo : photos AFP , modifié à
Les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat ont appelé les partis politiques de tout bord à une marche contre l'antisémitisme. Une invitation acceptée immédiatement par le Rassemblement national et les divers partis de droite. Alors que LFI a annoncé son absence. Mais qui sera présent dans le cortège parisien dimanche ? 

L'idée est née des présidents de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du Sénat, Gérard Larcher. Ils avaient confié les différents partis à montrer leurs unions lors d'une marche contre l'antisémitisme, dimanche dans les rues de la capitale. Mais cette idée a aussi bien été acceptée qu'immédiatement rejetée. Europe 1 fait le point sur les partis qui seront, ou non, présents à la marche dimanche.

L'exécutif et les partis de droite annoncent leur présence

Le gouvernement sera bien présent à la manifestation. C'est Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, qui a annoncé la présence d'Élisabeth Borne. Il n'a pas évoqué la présence du chef de l'État à cet événement, mais en tout cas, la majorité présidentielle devrait être au rendez-vous. Éric Ciotti pour Les Républicains, Éric Zemmour et Marion Maréchal pour le parti Reconquête! ont aussi annoncé leur présence ce dimanche.

Autre figure importante du paysage politique qui sera présente, c'est Marine Le Pen. Invitée sur RTL, l'ancienne candidate d'extrême droite à la présidentielle a appelé "l'ensemble de nos adhérents et de nos électeurs à venir se joindre à cette marche". Elle juge qu'il est temps que le peuple français "exprime son rejet absolument total de l'augmentation spectaculaire des actes visibles d'antisémitisme". Jordan Bardella, le président du Rassemblement national, participera également. 

La présence du RN ne passe pas pour le PS, LFI et les Écologistes 

À gauche, le PS, les Écologistes et le PCF annoncent qu'ils défileront, mais pas au côté du Rassemblement national. Ils souhaitent mettre en place un "cordon républicain" pour ne pas défiler aux côtés de l'extrême droite. Dans un communiqué publié sur X (anciennement Twitter), le PS appelle "tous les Français, quelle que soit leur position sur la guerre au Proche-Orient, à se joindre à la manifestation". Ils ajoutent que "l'antisémitisme, d'où qu'il vienne, n'est pas le problème des seuls Français juifs, il est le problème de la République tout entière". Un communiqué qui se conclue par ses mots : "La présence du RN à cette marche est illégitime". 

La France insoumise est le seul parti qui ne sera pas présent lors de cette marche. Selon le parti de Jean-Luc Mélenchon, "lutter contre l'antisémitisme et contre toutes les formes de racisme est impraticable aux côtés d'un parti qui trouve ses racines dans l'histoire de la collaboration avec le nazisme". Pour la cheffe de file du parti à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, "marcher contre l'antisémitisme en présence de personnes dont le parti a été fondé par des SS ? Sans nous !".