Xavier Bertrand est candidat à la prochaine élection présidentielle. 2:15
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Invité dimanche du "Grand rendez-vous Europe 1/Les Echo/CNews", le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand a fustigé l'Unef et les réunions non mixtes racisées organisées ponctuellement en son sein. Selon le candidat à la prochaine élection présidentielle, le syndicat étudiant "ne devrait plus avoir de financements publics". 
INTERVIEW

Alors que l'Unef est toujours engluée dans la polémique autour de réunions non mixtes racisées organisées ponctuellement en son sein, le sujet continue de diviser la classe politique. Invité dimanche du Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/Cnews, le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand a fustigé le syndicat étudiant, et va jusqu'à remettre en cause son financement public. "L'Unef ne devrait plus avoir de financements publics, ne devrait pas siéger dans des institutions publiques", estime le candidat à la prochaine élection présidentielle.

"J'ai moi-même écrit à mon préfet pour lui demander que la place de l'UNEF au sein du Conseil économique et social régional ne soit plus une évidence. J'attends du gouvernement qu'il dise la même chose", poursuit l'ancien LR.  

"La France n'est pas un pays raciste"

Plus globalement, Xavier Bertrand dénonce "les thèses racialistes" et ce qu'il appelle "la cancel culture". "Ceux qui propagent cette culture et utilisent ces thèses racialistes mènent un combat idéologique et une attaque frontale contre les valeurs de la France", juge-t-il. Et de poursuivre : "J'en ai assez. Ça suffit ! La France n'est pas un pays raciste, pas un pays d'injustice". 

"Je serai intraitable sur ces questions", assure Xavier Bertrand, pour qui, "l'identité nationale n'est pas négociable". 

La classe politique divisée

La polémique est née la semaine dernière, après une interview de la présidente de l'Unef, Mélanie Luce, sur Europe 1. La dirigeante a affirmé que son syndicat organisait des réunions, environ deux fois par an, permettant aux personnes touchées par le racisme de pouvoir exprimer ce qu'elles subissent. Si ces faits étaient déjà connus, ils ont provoqué une vive controverse au sein de la classe politique, aussi bien à droite qu'au sein de la majorité, mais aussi dans une partie de la gauche. Du côté du gouvernement, le ministre Jean-Michel Blanquer a évoqué d'éventuelles "évolutions législatives" pour rendre illégales ces réunions, jugeant qu'elles pouvaient mener à "des choses qui ressemblent au fascisme". 

Ces propos ont eux aussi provoqué une vague d'indignation. Lundi, plus de 250 anciens dirigeants de l'Unef, dont Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon, ont condamné "l'outrance injurieuse des termes employés" par le ministre de l'Education à l'encontre du syndicat étudiant et s'oppose à "toute volonté de dissolution".