Retraites : LFI va soutenir la motion de censure du groupe des indépendants à l'Assemblée

La France Insoumise a annoncé qu'elle votera en faveur de la motion de censure déposée par le groupe LIOT.
La France Insoumise a annoncé qu'elle votera en faveur de la motion de censure déposée par le groupe LIOT. © Samuel Boivin / NurPhoto / NurPhoto via AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le groupe de la France Insoumise vient d'annoncer son soutien à la motion de censure transpartisane instiguée par le groupe indépendant LIOT, pour Libertés Indépendants Outre-mer et Territoires. Jean-Luc Mélenchon y encourage ses députés à l'Assemblée, afin de "donner les plus grandes chances possibles à la censure". 

Jean-Luc Mélenchon a annoncé vendredi que le groupe la France insoumise (LFI) allait soutenir la motion de censure du groupe des indépendants (Liot) à l'Assemblée nationale afin de "donner les plus grandes chances possibles à la censure" du gouvernement d'Elisabeth Borne après l'utilisation du 49.3. La coalition de gauche Nupes, incluant LFI, envisageait de déposer une motion de censure mais ses dirigeants expliquaient ces derniers jours qu'une motion de Liot aurait davantage de chances d'être votée par ceux des députés de droite qui sont défavorables à la réforme des retraites.

"Nous avons décidé de donner les plus grandes chances possibles à la censure, et donc de retirer notre motion de censure au profit de celle de Liot", a expliqué Jean-Luc Mélenchon sur France inter. Voter la motion de censure "ne signifie rien d'autre que le refus de la réforme des retraites", "ceux qui ne votent pas la motion de censure sont pour la réforme", a-t-il prévenu. Le groupe Libertés, Indépendants Outre-mer et Territoires (Liot) compte 20 députés de diverses tendances politiques mais revendiquant un fort ancrage territorial.

Les "mobilisations spontanées dans tout le pays" également encouragées

L'ancien candidat à la présidentielle a par ailleurs "encouragé" les "mobilisations spontanées dans tout le pays" car "c'est là que ça se passe", tout en appelant à manifester aussi à l'appel de l'intersyndicale pendant le week-end et jeudi prochain. Avec le 49.3, "nous avons atteint notre objectif, ce texte n'a aucune légitimité, on a raison de se révolter", a-t-il ajouté. "La lutte il n'y a que ça qui compte, qui est important", a assuré Jean-Luc Mélenchon.

Interrogé sur les violences qui ont émaillé certains rassemblements jeudi soir, donnant lieu à 310 interpellations, l'Insoumis a appelé au calme: "Notre force principale c'est pas quatre poubelles qui brûlent, c'est la force du nombre".