Retraites : la piste d'une réforme via le budget «pas tranchée», selon Dussopt

Olivier Dussopt
"Le gouvernement se garde toutes les possibilités", a indiqué ce mardi le ministre du Travail, Olivier Dusspot. © Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Europe 1 avec AFP
Olivier Dussopt, le ministre du Travail, a indiqué ce mardi que l'hypothèse d'une réforme des retraites dans le prochain budget de la Sécurité sociale "n'est pas tout à fait trachée". "Le gouvernement se garde toutes les possibilités", a-t-il indiqué sur RTL ce mardi matin.

L'hypothèse d'une réforme des retraites dans le prochain budget de la Sécurité sociale "n'est pas tout à fait tranchée", a indiqué mardi Olivier Dussopt, qui a jugé "normal que le gouvernement se garde toutes les possibilités". Malgré l'opposition unanime des syndicats, qu'il a rencontrés lundi, le ministre du Travail a confirmé sur RTL que la piste d'une réforme par un amendement au budget de la Sécu "fait partie des scénarios" envisagés par l'exécutif.

Assurant vouloir "éviter ce qu'on appelle un passage en force", il a toutefois rappelé que "si nous sommes bloqués, si nous sommes dans une impasse, s'il n'y a aucune volonté d'accompagnement, nous disposons d'outils dans la Constitution". "Il est normal que le gouvernement se garde toutes les possibilités", a-t-il insisté, ajoutant que la stratégie "n'est pas tout à fait tranchée" et est encore "en cours de réflexion et de travail".

Jusqu'à "une vingtaine de milliards" d'euros de perte en 2030

L'objectif reste néanmoins "d'équilibrer le système" de retraite, menacé par le retour des déficits selon Olivier Dussopt, qui a évoqué une perte de "plus de 12 milliards" d'euros en 2027 et d'une "vingtaine de milliards" en 2030. Pour y remédier, l'idée d'un recul de l'âge légal de départ ou d'un allongement de la durée de cotisations tient la corde. "On pourrait mixer les deux mesures", a suggéré le ministre, évoquant "éventuellement des contreparties" sur "le niveau minimum de pension et la question de la pénibilité".

A charge pour les syndicats de "dire ce qu'ils veulent comme améliorations", mais "aussi comment c'est financé", a-t-il souligné, répétant que cela "passe par plus de travail, à l'échelle de la société (et) à l'échelle d'une vie".