Emmanuel Macron s'est exprimé ce mercredi en marge d'un déplacement à Amsterdam aux Pays-Bas. 1:32
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avec AFP , modifié à
Le président Emmanuel Macron, actuellement en déplacement à Amsterdam aux Pays-Bas, a indiqué ce mercredi qu'il proposerait aux syndicats un "échange qui permettra d'engager la suite et de tenir compte des décisions, quelles qu'elles soient, du Conseil constitutionnel" attendues vendredi à propos de la réforme des retraites. 

Emmanuel Macron a indiqué mercredi qu'il proposerait aux partenaires sociaux un "échange qui permettra d'engager la suite et de tenir compte des décisions, quelles qu'elles soient, du Conseil constitutionnel" attendues vendredi à propos de la réforme des retraites. "Le pays doit continuer d'avancer", a poursuivi le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à Amsterdam aux Pays-Bas. "J'engagerai pour tout ce qui les concerne, les partenaires sociaux à pouvoir revenir - je sais que la période gardera encore les traces des désaccords du moment - mais je le ferai avec l'esprit de concorde et la volonté d'engager la suite, quelle que soit la décision" des Sages, a-t-il poursuivi.

 

Pour l'heure, tous les projecteurs demeurent braqués sur la discrète institution de la rue de Montpensier à Paris, qui doit mettre fin au suspense vendredi "en fin de journée", au lendemain d'une douzième journée de mobilisation. Va-t-elle censurer la réforme ? Seulement une partie ? Et donnera-t-elle son feu vert à la procédure d'un référendum d'initiative partagée (RIP), chère à la gauche ?

Macron de nouveau ciblé ce mercredi 

Mercredi, au deuxième jour de sa visite d'État aux Pays-Bas, Emmanuel Macron a de nouveau été la cible d'opposants à la réforme, alors que deux manifestants ont été interpellés à son arrivée à l'université d'Amsterdam. Partisans comme opposants au texte s'attendent pour la plupart à ce qu'au moins quelques mesures soient censurées par le Conseil constitutionnel. C'est notamment le cas de l'index seniors, un nouvel indicateur obligatoire devant mettre au jour les pratiques des grandes entreprises en matière d'emploi des salariés de plus de 55 ans. Il pourrait être qualifié selon de nombreux observateurs de "cavalier" législatif, c'est-à-dire une mesure n'ayant rien à faire dans un texte budgétaire.

Le rejet de mesures de ce type serait un moindre mal pour l'exécutif, pour qui l'essentiel est que soit validé juridiquement le cœur du projet : le recul de l'âge légal de la retraite de 62 à 64 ans, qui cristallise et fédère la contestation.