Emmanuel Macron souhaite désormais tourner la page de la réforme des retraites. 1:25
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Alexandre Chauveau
Après l'utilisation du 49-3 par le gouvernement, pour faire adopter le projet de loi de réforme des retraites la semaine dernière, la popularité d'Emmanuel Macron tombe au plus bas. Si l'exécutif souhaite entamer une nouvelle étape du quinquennat, les Français et les syndicats eux, restent à convaincre.

C'est un niveau jamais atteint depuis la crise des gilets jaunes. La popularité d'Emmanuel Macron chute à seulement 28% de Français se disant satisfaits au mois de mars, soit huit points de moins qu'en décembre dernier. Un résultat du baromètre mensuel de l'Ifop pour le Journal du Dimanche, plombé par la réforme des retraites et le recours au 49-3.

Poursuivre le travail avec les syndicats

Alors, du côté de l'exécutif, il est urgent de réfléchir à une sortie de crise. Parmi les pistes envisagées, la justification du 49-3 auprès de l'opinion. Interviewé dans le Journal du Dimanche, le ministre du Travail Olivier Dussopt invoque le caractère trop important de la réforme pour prendre le risque "de jouer à la roulette russe". Le ministre ne compte pas néanmoins renoncer au dialogue avec les partenaires sociaux malgré le passage en force effectué jeudi dernier par l'exécutif. 

"Il y a d'autres sujets sur lesquels nous pouvons avancer" explique Olivier Dussopt, alors même que les chantiers qui attendent le gouvernement, comme l'immigration, le nucléaire, ou encore le travail, ne manquent pas. 

Prise de parole

Sur tous ces dossiers, le gouvernement compte avancer malgré une relation de confiance plus qu'entamée avec les syndicats. Dans le même temps, l'alliance avec les Républicains à l'Assemblée semble par ailleurs instable.

Enfin, l'opinion publique reste toujours hostile à la réforme des retraites et davantage encore au 49-3, fragilisant au passage Emmanuel Macron. Alors, le chef de l'État pourrait ainsi prendre la parole prochainement. Il avait prévu de le faire après un vote favorable à l'Assemblée mais il sera finalement contraint de le faire pour justifier l'usage du 49-3 et tenter, malgré un climat social très tendu, d'ouvrir une nouvelle séquence de son quinquennat.