Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme, était l'invité d'Europe Matin lundi. 2:56
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Dès ce lundi, Élisabeth Borne multiplie les rencontres avec les chefs de partis et des groupes parlementaires ainsi que l'intersyndicale pour tenter d’apaiser les tensions autour de la réforme des retraites. Une Première ministre qui avance sans "autorité politique", a jugé le député RN Jean-Philippe Tanguy, invité d'Europe Matin lundi.

"Je ne vais pas redire la même chose tous les quatre jours, sinon on bégaye", déclarait Emmanuel Macron la semaine dernière au sujet de la réforme des retraites. Le chef de l'État souhaite avancer et travailler sur d'autres sujets. De son côté, Élisabeth Borne recevra les organisations patronales et syndicales mercredi à Matignon, veille d’une nouvelle journée de mobilisation.

La Première ministre est-elle "carbonisée" comme l'affirme Marine Le Pen ? Pour le député Rassemblement national (RN) de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, invité d'Europe Matin lundi, Élisabeth Borne est "un zombie à la tête d'un gouvernement zombie". "Elle n'a plus d'autorité politique, elle n'a plus de marge de manœuvre, elle continue à avancer, presque sans conscience, comme un zombie", a-t-il jugé au micro d'Europe 1.

"Un bras d'honneur fait aux Français"

Les chefs de partis et des groupes parlementaires sont aussi attendus dans les prochains jours. Si La France insoumise (LFI) et le Parti communiste français (PCF) ne se joindront pas au débat, le Rassemblement national sera bien présent malgré ses nombreux désaccords. Au pied du mur, l'exécutif n'a pas d'autre solution que d'engager un référendum sur la question du maintien du projet de loi ou de dissoudre l'Assemblée nationale, a affirmé le député RN. Deux options refusées exclues par Emmanuel Macron.

"S'il refuse ces deux options, la société française sera durement fracturée par cette insulte, par ce bras d'honneur aux Français. Ne pas tenir compte des 90% de personnes actives contre cette réforme est évidemment un bras d'honneur fait aux Français qui fracturera le pays", a martelé Jean-Philippe Tanguy.

Le Conseil constitutionnel doit rendre un avis sur le projet de loi, adopté par le Parlement, le 14 avril prochain.