Anne Hidalgo 5:35
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Manon Fossat , modifié à
Sur Europe Matin mercredi, la candidate du PS à l'élection présidentielle Anne Hidalgo, est revenue sur la proposition d'Emmanuel Macron de reporter l'âge du départ à la retraite à 65 ans. Elle a estimé que cette mesure est "une violence sociale" pour les plus fragiles. 

Invitée sur Europe Matin mercredi, la candidate du PS à l'élection présidentielle, Anne Hidalgo, est revenue sur le programme du président-candidat Emmanuel Macron. Elle a notamment estimé que voter pour le chef de l'Etat "revient à voter pour un candidat de droite" et qu'il n'y a "pas d'autres définitions de son programme". Elle a également dénoncé la proposition de celui-ci de reporter le départ à la retraite à 65 ans

"Un moment où il ne restera quasiment plus d'espérance de vie"

"Quelqu'un de gauche ne peut pas accepter que l'on fasse cette violence sociale aux plus fragiles, aux personnes qui ont des emplois difficiles, qui triment toute leur vie et vont voir leur âge de départ à la retraite reporté à 65 ans, c'est-à-dire à un moment où il ne leur restera quasiment plus d'espérance de vie", a-t-elle tonné avant de poursuivre.

"On ne peut pas fermer les yeux sur un gouvernement comme celui d'Emmanuel Macron, qui supprime l'impôt sur les grandes fortunes et dans le même temps affaiblit les droits des personnes notamment sur les allocations logement", a estimé la candidate PS à l'élection présidentielle, taclant au passage "ceux qui se réfugient" derrière le chef de l'Etat en se disant "hommes de gauche", comme Jean-Yves Le Drian.

Jean-Luc Mélenchon, "pas le vote utile à gauche"

Interrogée sur un potentiel second tour entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, elle a affirmé que le candidat insoumis n'est pas "le vote utile à gauche". "La gauche d'où je viens et que j'incarne a toujours dit non à l'extrême droite. Et Jean-Luc Mélenchon, en ne choisissant pas entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen en 2017 a fait une faute politique", a jugé Anne Hidalgo, pour qui Jean-Luc Mélenchon "avait cinq ans pour essayer de construire autre chose".

 

"Il n'y a pas eu de rapprochement ou de rassemblement. Alors il n'y a pas de possibilité de reconstruire après la gauche avec Jean-Luc Mélenchon, parce que s'il avait dû le faire, il l'aurait fait", a-t-elle encore jugé. "Jamais les dynamiques ne se créent par des ralliements de cette nature. Elles se créent par le débat, la discussion et le respect de ses partenaires."