Anne Hidalgo 1:24
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Alexis Delafontaine , modifié à
Devant l’impossible union de son camp, Anne Hidalgo a décidé d'orienter ses critiques vers Jean-Luc Mélenchon, son principal concurrent à gauche. En effet, sa chute à 1,5 % dans les sondages est due au vote utile à gauche, qui favorise le candidat insoumis, seul en capacité d’accéder au second tour.

Anne Hidalgo qui n’a pas mâché ses mots à l'encontre d'Emmanuel Macron depuis le début de la campagne, attaquant successivement son bilan économique ou écologique, oriente maintenant ses critiques vers Jean-Luc Mélenchon. Devant l’impossible union de son camp, la maire de Paris a décidé de frapper fort sur son principal concurrent à gauche pour l'élection présidentielle.

"Des gens nous expliquent qu'il y aura un vote utile pour Jean-Luc Mélenchon, mais vous imaginez l'avenir de la France avec Jean-Luc Mélenchon ? Moi je suis la gauche républicaine et européenne", a-t-elle lancé ce week-end. Anne Hidalgo sait que sa chute à 1,5 % dans les sondages est due au vote utile à gauche, qui favorise Jean-Luc Mélenchon, seul en capacité d’accéder au second tour. Alors pour démonter cette idée de vote utile, Anne Hidalgo veut isoler le leader insoumis, comme le confie un proche. "On a deux axes : sa complaisance avec Poutine, et son incapacité à gouverner."

Sauver le parti socialiste de la faillite

Discréditer Jean-Luc Mélenchon aux yeux des électeurs de gauche, c’est l’ultime chance de la maire de Paris pour remonter au-dessus des 5%, seuil de remboursement des frais de campagne. En effet, la candidate du PS doit impérativement atteindre ce résultat pour espérer sauver le parti socialiste de la faillite.

Un haut cadre affirme : "À moins de 5% on n’est pas remboursé et on n’aura pas de député… Donc on est mort."