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Mathilde Durand
Alors que la réouverture de certaines classes commence en France, malgré le coronavirus, le maire LR de la commune de Mornant, dans le Rhône, appelle au civisme et à la solidarité, sur Europe 1.  Il invite à laisser la place dans les écoles pour les enfants dont les parents n'ont pas d'autres modes de garde. 
INTERVIEW

Mettre ou ne pas mettre ses enfants à l'école, malgré le coronavirus ? Voici le dilemme qui s'impose pour de nombreux parents. Certaines classes rouvrent leurs portes ce mardi, selon les niveaux et dans le respect des consignes sanitaires. Renaud Pfeffer, est père de famille mais aussi le maire LR de Mornant, dans le Rhône, une commune de 6.000 habitants. Il lance un appel sur Europe 1 "à la solidarité de la population et au civisme", pour laisser la priorité du retour en classe pour les enfants dont les parents n'ont pas le choix.

"Je ne mettrais pas mes enfants à l'école pour deux raisons, la première c'est qu'on sait que pour que l'école fonctionne, il faut en réalité qu'on ait moins de 50% des élèves présents au sein de l'établissement. Il faut que ceux, qui n'ont pas d'autre choix que de mettre leurs enfants à l'école, aient la priorité", confie-t-il. C'est, selon lui, la seule condition pour que les établissements scolaires puissent rouvrir dans les meilleures conditions possibles.

La difficulté de mettre en place le protocole de l'Education nationale

"La deuxième raison, en tant que maire, depuis le début je m'interroge sur cette reprise de l'école. Cela a été un véritable casse-tête avec un référentiel de l'Education nationale extrêmement compliqué, des modifications intervenues très récemment, encore la semaine dernière". Au sein de sa commune, tous les niveaux seront ouverts pour quelques élèves à partir de jeudi. "On a à peu près 32% des parents qui vont remettre les enfants à l'école de Mornant", explique-t-il.

"Les consignes matérielles on sait faire, mais les gestes barrières des enfants ? Je pense qu'un CM2, vous pouvez y arriver mais quand vous parlez d'une grande section c'est contraire à tout ce qu'on lui a appris depuis le début de l'année", s'inquiète l'édile. Il appelle ainsi à limiter le nombre d'enfants de retour en classe. "Quand on est maire on doit exprimer une parole, un sens de la responsabilité, de la solidarité et du civisme."