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Jacques Serais, édité par Ugo Pascolo , modifié à
C'était il y a un peu plus de trois semaines, Gabriel Attal remplaçait Elisabeth Borne à Matignon, et un noyau de ce nouveau gouvernement était formé. Désormais, c'est au tour des ministres délégués et des secrétaires d'État d'être nommés. Un calendrier qui ne doit rien au hasard.

Le temps presse. La deuxième vague de nominations du gouvernement de Gabriel Attal devrait avoir lieu dans les prochaines 48 heures. Après la nomination des ministres le 11 janvier dernier, ce sont les noms des ministres délégués et autres secrétaires d’État qui s’apprêtent à être dévoilés. Un agenda qui ne doit rien au hasard, au contraire, c'est même un calendrier savamment préparé qui répond à un souhait du président Emmanuel Macron. Celui de réunir sénateurs et députés en Congrès à Versailles dans un mois, le 5 mars.

Un Congrès pour réviser la Constitution et y inscrire l'IVG

À cette occasion, l'objectif du chef de l'État sera de réviser la Constitution pour y inscrire "la liberté des femmes de recourir à l'interruption volontaire de grossesse" (IVG). Et c’est bien "ce rendez-vous qui est dans tous les esprits", explique un cadre de la majorité, avant de développer : "Des députés vont être nommés ministres délégués ou secrétaire d’État. Mais la règle est claire : il faut un mois pour que ces parlementaires soient remplacés par leur suppléant."

Autrement dit, pour qu’aucune voix ne manque dans un mois lors du potentiel vote de la constitutionnalisation de l’IVG, où au moins 3/5 des suffrages sera nécessaire, Emmanuel Macron n’a plus de temps à perdre. Une manière comme une autre de s’imposer une échéance à soi-même.