Relance : "Il faut aller beaucoup plus vite", estime Xavier Bertrand

Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, est pressenti comme candidat pour la présidentielle de 2022
Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France, est pressenti comme candidat pour la présidentielle de 2022 © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans les colonnes du "Journal du Dimanche", Xavier Bertand a livré son regard sur la rentrée politique et économique qui s'annonce compliquée en France. Il souhaite que le président aille "beaucoup plus vite" dans la relance du pays et se dit par ailleurs opposé à la réforme des retraites, jugée "ni claire, ni courageuse, ni juste".

Le président ex-LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand estime qu'il faut "aller beaucoup plus vite" dans la relance économique du pays pour qu'il soit capable d'encaisser "le premier choc de la crise" à la rentrée. "Il faut aller beaucoup plus vite. Si on attend la rentrée, nous ne serons pas prêts au moment où nous encaisserons le premier choc de la crise", déclare dans Le Journal du Dimanche Xavier Bertrand.

"On nous avait promis un plan massif pour l'emploi des jeunes pour début juillet. Il n'y a toujours rien", déplore l'ancien responsable LR et potentiel candidat à la présidentielle en 2022, suggérant que des mesures soient votées dès juillet dans le projet de loi de finances rectificative en discussion au Parlement. Pour lui, "les gens n'attendent pas des envolées lyriques mais des mesures concrètes. L'urgence absolue, c'est l'emploi, l'emploi, l'emploi !".

Xavier Bertrand opposé à la réforme de l'assurance chômage et à celle des retraites

Xavier Bertrand propose notamment un "contrat d'accès à l'emploi pour les jeunes" en échange de primes et d'exonérations de charges pour les entreprises, d'un coût d'environ 10 milliards d'euros. "C'est important, mais l'effondrement économique et social est un péril beaucoup plus grave et plus imminent que la dette", selon l'ancien ministre du Travail. Il suggère "une garantie revenu-formation" pour les indépendants, une baisse de la TVA dans la restauration et dans le bâtiment à 5,5% et l'annulation des charges pour les très petites entreprises (TPE).

Il évoque aussi la possibilité d'un "prêt de main-d'oeuvre" pour "transférer beaucoup plus facilement, avec leur accord, des salariés d'un secteur d'activité à un autre pour un temps donné". En revanche, Xavier Bertrand se dit opposé à la mise en oeuvre de la réforme de l'assurance chômage, qui "va précariser les chômeurs" et de celle des retraites qui n'est "ni claire, ni courageuse, ni juste". Il attend d'Emmanuel Macron, qui doit préciser son cap lors d'une interview télévisée le 14 juillet, qu'il "dise la vérité" sur "l'emploi et la crise sanitaire" et qu'il "confirme que la France sera bien le premier pays au monde servi avec le vaccin de Sanofi, entreprise française".

Du premier ministre Jean Castex, son ancien directeur de cabinet, Xavier Bertrand assure que "c'est quelqu'un de bien, qui révèle tout ce qu'Emmanuel Macron n'est pas. Jean Castex a un ancrage local et les pieds sur terre, quand le président préfère les envolées lyriques".