Les sénateurs, majoritairement de droite, ont achevé mardi l'examen en commission du projet très controversé de réforme des retraites. (Illustration) 1:17
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Alexis Delafontaine avec AFP, édité par Laura Laplaud
Les sénateurs, majoritairement de droite, ont achevé mardi l'examen en commission du projet très controversé de réforme des retraites. Plusieurs amendements ont été retenus, notamment en faveur des mères de famille et de l'emploi des seniors.

La prochaine journée de mobilisation, le 7 mars, s'annonce très suivie et l'ensemble des syndicats de la SNCF appellent à une grève reconductible à partir de cette date. Pas de quoi perturber les travaux des sénateurs. Le projet de loi de la réforme des retraites a été validé en commission des Affaires sociales, avec l'appui des Républicains, qui y ont introduit plusieurs amendements.

Porter une politique nataliste ambitieuse

Les amendements des rapporteurs, présentés mardi en commission, devront être revotés en séance, comme le veut la règle applicable aux textes budgétaires. L'un, jugé essentiel par la droite, vise à accorder une "surcote" de 5% aux mères de famille qui ont une carrière complète. Une mère de famille qui a cotisé toute sa vie au Smic toucherait au minimum une retraite de 720 euros, contre 687 aujourd'hui.

Cette mesure était une condition préalable de Bruno Retailleau, le patron des Républicains au Sénat, pour voter en faveur de la réforme des retraites. L'objectif du sénateur est de porter une politique nataliste ambitieuse, susceptible de sauver le système par répartition.

Les sénateurs proposent un CDI nouvelle formule

Les sénateurs proposent aussi un CDI nouvelle formule, exonéré de cotisations familiales, pour faciliter l'embauche des seniors au chômage. Enfin, les Républicains veulent marquer cette réforme de leur empreinte avec la suppression progressive des régimes spéciaux pour tous les travailleurs.

Le texte sera débattu dès jeudi et jusqu'au 12 mars dans l'hémicycle du Palais du Luxembourg.