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Olivier Samain, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Au lendemain du discours d'Emmanuel Macron, les syndicats réagissent. Du côté de Force ouvrière, le secrétaire général, Yves Veyrier dénonce une "contradiction" et rappelle mardi sur Europe 1 la ferme opposition du syndicat à la réforme des retraites qui sera, selon le chef de l'État, engagée quand les conditions sanitaires seront réunies.
INTERVIEW

"Il veut se montrer combatif (...) Nous aussi nous serons combatifs", réagit Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière (FO), au micro d'Europe 1. À l'issue de l'allocution d'Emmanuel Macron, lundi soir, au cours de laquelle le président de la République a évoqué le plan de l'exécutif concernant la très controversée réforme des retraites, le responsable du syndicat a dénoncé une "contradiction".

"Il veut se montrer réformateur jusqu'au bout"

"On voit bien qu'on est déjà dans la logique de la campagne présidentielle. Il veut se montrer réformateur jusqu'au bout", affirme Yves Veyrier, évoquant un président qui "veut faire la démonstration qu'il ne lâche pas son projet de réforme des retraites". Alors qu'Emmanuel Macron a annoncé lundi que la réforme des retraites serait "engagée dès que les conditions sanitaires seront réunies", le secrétaire général de FO note que le chef de l'État se trouve néanmoins "contraint de souligner la gravité de la situation sanitaire".  Une contradiction, dit-il, insistant sur l'image "combative" que souhaite renvoyer Emmanuel Macron qui ne peut toutefois s'avancer sur le moment auquel sera lancé le chantier en question.

"Moi, j'ai prévenu : si cette réforme des retraites revient, nous la considérerons infondée", martèle Yves Veyrier, qui promet que les syndicats aussi seront "combatifs". Et d'ajouter : "La priorité aujourd'hui, c'est la question de l'emploi et les inégalités de parcours professionnel qui génèrent des difficultés sur les retraites. Ce n'est pas le système de retraite actuel."