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Réforme des retraites : la gauche accusée de jouer l'obstruction pour cacher sa division

Alexandre Chauveau, édité par Loane Nader . 1 min

Ce lundi matin, Sonia Mabrouk invitait Olivier Dussopt pour parler de la très controversée réforme des retraites. Ce dernier a également dénoncé l'obstruction "violente" dont font preuve les élus de gauche et notamment ceux du PS. Pour le ministre du Travail, les 20.000 amendements déposés nuisent largement au débat.

Jouer la carte de l'obstruction, c'est en effet l'objectif de la Nupes. L'alliance des divers partis de la gauche se positionne en première ligne de l'opposition face au gouvernement, peu importe les accusations de certains de nuire au débat. Pour se défendre, Nupes explique que c'est l'exécutif qui a choisi de ne pas laisser le temps au débat, en ayant recours au 47.1, l'article qui limite la durée d'examen dans l'hémicycle à 20 jours.

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"L'obstruction c'est violent parce que ça prive de débat"

Mais cette explication ne convainc évidemment pas le ministre du Travail, Olivier Dussopt qui n'a pas manqué de le souligner, ce lundi matin au micro de Sonia Mabrouk. "20.000 amendements, c'est faire croire qu'on veut le débat et opposer la violence de l'obstruction. Parce que 20.000 amendements, ça ne permet pas un débat", a affirmé le ministre avant d'expliquer : "L'obstruction c'est violent parce que ça prive de débat, ça prive de débat, ça empêche de parler du fond et c'est fait pour ça. Et pourquoi est ce que la Nupes ne veut pas parler du fond ? Parce qu'il n'y en a pas un qui pense la même chose. Donc l'obstruction, c'est pour cacher leurs divisions."

Une réforme qui divise la droite

L'autre enjeu des débats, ce sera d'observer la position des Républicains, particulièrement divisé sur le projet de loi. Ce dimanche, dans le Journal du Dimanche, Elisabeth Borne a accepté d'étendre le dispositif carrières longues aux travailleurs ayant commencé leur carrière à 20 ans. Une demande qui émanait notamment de la droite, mais qui ne satisfait toujours pas les députés LR récalcitrants, comme Aurélien Pradier qui dénonce une tromperie. Une position qui embarrasse, pour ne pas dire plus, tant Eric Ciotti qu'Olivier Marleix, mal à l'aise avec l'idée de ne pas voter une réforme qu'ils jugent imparfaite mais avant tout nécessaire.