L'exécutif espère rallier entre 35 et 38 députés LR après leur avoir fait deux concessions. 1:38
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Louis de Raguenel, édité par Loane Nader , modifié à
Après des mois de tergiversations et de débats, c'est le jour J pour la réforme des retraites. Les dernières discussions commencent ce lundi à l’Assemblée nationale dans le but de voter "La mère des réformes", comme la présente Emmanuel Macron. Dernière occasion d'étudier l'état d'esprit des ministres avant l'échéance.

Ils se disent plutôt confiants… La plupart de ministres interrogés par Europe 1 ne craignent pas un retournement de situation quant au vote de la réforme des retraites instiguée par leur gouvernement. La situation leur donne presque raison, avec près de 20.000 amendements à étudier en 11 jours, dont plus de 18.000 déposés par la coalition Nupes, il y a très peu de chances que les véritables enjeux de la réforme soient débattus.  

Un ministre qui a hâte d’en découdre explique : "Maintenant qu’on connaît leurs amendements, on ne boxe plus dans le vide, on va les cartonner". Et c’est sans doute le paradoxe de la stratégie de la Nupes : en déposant beaucoup d’amendements, la gauche, rend plutôt service au gouvernement, sauf si "la Nupes retire soudainement ses amendements en masse", met en garde un ministre de taille. 

L'exécutif espère rallier jusqu'à 38 élus LR

Ensuite, en ce qui concerne les élus de droite, l'exécutif espère rallier entre 35 et 38 députés LR après leur avoir fait des concessions. En l'occurrence, la retraite minimale à 1.200 euros pour tous et la possibilité de partir à la retraite à 63 ans au lieu de 64, pour ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans, pourraient influencer certains votes en la faveur de la majorité. 

Pour terminer, le RN ne semble pas faire peur, selon ce ministre : "Comme ils cherchent à récupérer l’électorat LR, ils ne sont pas très combatifs". Mais une menace pèse toujours sur le gouvernement, le possible durcissement des grèves et des manifestations et ainsi une paralysie prolongée du pays. Reste à voir si la majorité gagnera son pari.