Alors que l'Assemblée nationale va étudier en séance publique lundi le texte de la réforme des retraites, les discussions entre l’exécutif et les partenaires sociaux continuent de se succéder, et certains principes font consensus. Après plusieurs mois de contestation, c'est la conclusion que l'on peut tirer de la journée de jeudi où, en présence des partenaires sociaux, Edouard Philippe aussi identifié les points sur lesquels le débat restait bloqué. Et notamment la pénibilité.
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Le Medef freine des quatre fers
Les syndicats veulent que, dans les secteurs où le compte-pénibilité ne s'applique pas, les branches professionnelles identifient les métiers réputés pénibles pour lesquels un départ anticipé à la retraite pourra être envisagé (les déménageurs, par exemple, ou les couvreurs). Mais du côté du patronat, cette option ne passe pas. D'abord parce que, selon le Medef, cela recréerait des sortes de régimes spéciaux. Mais surtout, parce que l'opération coûtera une somme... que les entreprises ne sont pas prêtes à financer, toujours selon le syndicat.
100 millions d'euros seront débloqués pour réduire la pénibilité
Pourtant, il existe certains points où tout le monde se retrouve... du moins au niveau des principes. L'effort à mener pour réduire la pénibilité, dans les branches et les métiers où elle reste très présente, ne fait pas débat. La piste de financement des équipements qui adoucissent les conditions de travail est envisageable. Le Premier ministre a annoncé que 100 millions d'euros seront débloqués à cet effet.
La création d'un congé de reconversion est aussi unanime. Il permettra à des salariés usés par un travail pénible depuis de nombreuses années de suivre une formation pendant six mois pour se réorienter vers un emploi non-pénible, tout en continuant à toucher 100% de son salaire.