François Ruffin 1:08
  • Copié
Céline Brégand , modifié à
Le 17 février, le texte du projet de loi sur la réforme des retraites sera présenté aux parlementaires dans sa version initiale. 22.000 amendements ont été déposés par l'opposition de gauche, dont 19.700 par les députés LFI. "La majorité voudrait bâcler ce qui se passe à l'Assemblée", a dénoncé François Ruffin, invité d'Europe 1 jeudi.  
INTERVIEW

Le texte du projet de loi sur la réforme des retraites sera présenté aux parlementaires dans sa version initiale le 17 février et examiné pendant deux semaines. Et la guérilla parlementaire n'est pas prête de faiblir. "De la même manière qu'elle a bâclé les négociations et l'étude d'impact, la majorité voudrait bâcler ce qui se passe à l'Assemblée en disant [...] 'vous aurez deux semaines de débat dans l'hémicycle, quand même, c'est gigantesque'. Et bien non ! On refuse que ça se passe de cette manière là", a dénoncé jeudi sur Europe 1 François Ruffin, député "Picardie debout" de la première circonscription de la Somme, apparenté LFI. 

 

>> Retrouvez la matinale du jour de Matthieu Belliard en replay et en podcast ici

 

Défendre "le contrat social des Français, maltraité par la majorité"

Depuis fin janvier, le débat en commission spéciale a été noyé sous un flot de près de 22.000 amendements, dont 19.700 déposés par les députés de La France insoumise (LFI). "C'est la première fois depuis le début de la mandature que nous faisons ce travail, en effet d'obstruction, pour dire que ce n'est pas normal qu'ils passent en force de cette manière-là", a ajouté François Ruffin. Il a également souligné "la fierté qu'[ils ont] de mener cette bataille".  

Pour l'élu, tout l'enjeu est "d'inscrire dans les mémoires" le fait que les députés de la majorité "passent seuls dans l'hémicycle, seuls contre la gauche, seuls contre la droite, seuls contre tous les groupes, seuls contre les Français, seuls contre le Conseil d'État et seuls contre les syndicats". 

François Ruffin et les députés LFI comptent bien défendre "le contrat social des Français, maltraité par la majorité" jusqu'au bout. Même le Conseil d'Etat "dit qu'on ne doit pas faire une réforme de cette ampleur bâclée par des amateurs", a lancé le député de la Somme.