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Romain David , modifié à
Au micro d'Europe 1, le ministre de la Culture s'est agacé des rumeurs qui assurent que la réforme de l'audiovisuel qu'il prépare prévoit une augmentation sensible de la publicité sur le petit écran.
INTERVIEW

La réforme de l’audiovisuel ne fera pas la part belle à la publicité. Interrogé dimanche, dans la matinale de Bernard Poirette sur Europe 1, quant au projet de loi qu’il doit présenter en Conseil des ministres courant novembre, Franck Riester, le ministre de la Culture, a assuré qu’il ne s’agissait pas de permettre aux chaînes d’augmenter le temps global de coupures pubs. "Dans le projet de loi, il n'y a pas d’augmentation en masse, en volume, de la publicité. Il n’y aura pas plus de minutes de publicité à la télévision qu’avant", a déclaré le ministre.

"Simplement, on donne les moyens aux chaînes de télévison que leurs ressources, à volume constant, soient supérieures", poursuit Franck Riester. Il s'agit notamment d'autoriser la mise en place de publicités géolocalisées ou encore d'autoriser les chaînes à intégrer une troisième coupure publicitaire dans les films longs. "Il s'avère que pour des films de 2h30 ou de 3 heures, l’absence d’une troisième coupure limite les ressources publicitaires pour les chaînes, mais on ne veut surtout pas que ce soit au détriment du visionnage des films par nos compatriotes."

La VOD une menace pour le financement de la création audiovisuelle

Avec cette réforme, le locataire de la rue de Valois entend donner à la télévision et au cinéma français les moyens de résister à l’implantation des plateformes de vidéos à la demande, telles que Netflix ou Amazon. "Il est important d’adapter notre organisation du financement de la création française, cinématographique et audiovisuelle, à l'ère numérique avec l’arrivée des plateformes américaines sur le sol français", explique-t-il. "La VOD apporte un service nouveau et important pour nos compatriotes, mais aussi des menaces pour l’avenir du financement de la création", avertit Franck Riester.

Le gouvernement entend ainsi obliger les services de vidéos à la demande à financer la production française à hauteur de 16 % de leur chiffre d'affaires. Reste a savoir de quelle manière la loi pourra contraindre les plateformes étrangères à se plier à cette obligation.