Sophie Binet 1:32
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Jean-Luc Boujon (à Clermont-Ferrand)
Sophie Binet a créé la surprise ce vendredi lors du 53e Congrès de la CGT, en devenant la première femme élue à la tête du syndicat. Inconnue du grand public il y a encore quelques heures, la nouvelle secrétaire générale a pourtant montré beaucoup de combativité dès ses premières heures à la tête de la CGT.

Pour la première fois, une femme a été élue secrétaire générale de la CGT. Sophie Binet, 41 ans, ne faisait pas partie des candidates déclarées et a créé la surprise vendredi lors du 53e Congrès qui s’est tenu à Clermont-Ferrand. Issue de la fédération des Cadres, Ingénieurs et techniciens, elle a montré beaucoup de combativité dès ses premières heures à la tête du syndicat.

Ton volontaire et combatif

Il y a à peine plus de 24 heures, Sophie Binet était une inconnue. Mais ses premiers pas à la tête de la CGT ont montré une femme très à l'aise à la tribune, avec un ton volontaire et très combatif. La preuve : ce chant hostile au président de la République qu'elle lance avant même sa première prise de parole. "Emmanuel Macron, si tu continues, il va faire tout noir chez toi...", chante-t-elle en chœur avec les militants.

Combative aussi lorsqu'il s'agit de mettre la pression sur Elisabeth Borne avant la rencontre de mercredi à Matignon. "C'est tout simple : on attend le retrait de la réforme des retraites. Point", annonce-t-elle d'emblée. "Ça peut ne durer que 5 minutes. C'est vraiment très simple : les choses sont entre les mains du gouvernement."

"Quand elle prend des engagements, elle les tient"

Une détermination et une radicalité affichées qui ne peuvent que plaire à la frange la plus dure de la CGT, qui s'est beaucoup exprimée lors de ce congrès, notamment pour contester le bilan de la direction sortante. L'un de ses représentants, Sébastien Menesplier, de la Fédération Mines Énergies, est séduit. "Elle est comme moi : quand elle a des choses à dire, elle les dit. Quand elle prend des engagements, elle les tient. C'est ce que j'apprécie dans le syndicalisme de la CGT aujourd'hui", souligne-t-il.

Une entrée en matière très réussie donc pour la première femme élue à la tête de la CGT en 128 ans d'existence.