Emmanuel Macron s'est notamment entretenu avec Édouard Philippe. 1:46
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Jacques Serais, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Le président Emmanuel Macron a reçu entre mardi et mercredi les différents chefs de parti de la nouvelle Assemblée nationale pour essayer de trouver un moyen de gouverner, malgré la perte de la majorité absolue pour le parti présidentiel. Sa proposition de gouvernement d'union nationale n'a toutefois pas été soutenue par toutes les forces politiques.

Que va-t-il retenir de ses échanges avec les différents chefs de parti ? Emmanuel Macron a reçu entre mardi et mercredi les forces politiques de la nouvelle Assemblée nationale, après la perte de majorité absolue pour le parti présidentiel lors des dernières élections législatives. Avant son allocution prévue à 20 heures, le chef de l'État a totalisé dix rendez-vous (six mardi, quatre mercredi) pour faire le tour de la représentation nationale.

Son ancien Premier ministre Édouard Philippe, à la tête d'Horizons, a plaidé face à lui l'idée d'une coalition pour sortir de l'impasse. "Il me paraît qu'avec le groupe des Républicains, qui est le plus grand groupe numérique dans le spectre que j'ai dessiné, et peut-être avec le groupe socialiste ou avec le groupe écologiste, une discussion pourrait s'engager", a-t-il détaillé au micro d'Europe 1.

Quatennens dénonce une proposition "incohérente et improbable"

Cette idée semble faire son chemin à l'Élysée. Emmanuel Macron a demandé à plusieurs responsables consultés depuis mardi de dire ce qu'ils pensaient de l’éventualité d’un gouvernement d’union nationale. L’Insoumis Adrien Quatennens a lui devancé la question lors de son entretien. "Nous ne sommes candidat à aucun arrangement, à aucune combine ou à aucune participation à un gouvernement avec le président de la République", a-t-il assuré.

Adrien Quatennens de justifier ce positionnement : "Notre diagnostic politique, et je lui ai dit, est qu'il y a besoin d'un gouvernement qui, précisément, fasse le contraire de sa politique, de celle qu'il a menée, et combattre les effets qu'elle a répandus". Le député LFI a estimé que ce serait "totalement incohérent et improbable", rejetant toute forme de coalition avec la majorité.

Emmanuel Macron n’a d’ailleurs peut-être pas véritablement l’intention de mettre en place un tel gouvernement. Mais le refus catégorique à ce stade de l’ensemble des oppositions lui permet de leur renvoyer la responsabilité du blocage. C'est la situation qu'il devrait décrire aux Français lors de son allocution.